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PÉNITENTS DE LA CROIX 6S « tables pour les greffiers et contrôleurs qui devaient tenir « registre des billets tirés. Les caisses des billets, des noms « et des lots furent posées aux deux bouts de la grande « table, à côté des vérificateurs et proclamateurs des bil- « lets, tant des noms que des lots, et tout autour de la « salle, des logées avec des bancs pour toutes les personnes « de distinction qui voudraient s'y trouver. Le parterre « était ouvert à tous venants. » « Après cette disposition, on prit douze enfants de la « Charité, dont chaque jour de la loterie on en prenait « deux au sort pour tirer les billets, l'un de la boête des « noms et l'autre de celle des lots. Les enfants se tenaient « droits à la vue de tous les assistants entre la boête et le « vérificateur de chaque côté » « Après que tous les billets eurent été tirés, on les con- te trôla de nouveau avec les billets enfilés de part et « d'autre et les registres des quatre greffiers, pour vérifier « toutes choses dans une parfait équité, que l'on ne peut « pas assez louer, non plus q\ : l'assiduité et le travail « infatigable des administrateu v., qui pour donner des u soins aux pauvres ont donné des soins à cette affaire, « que Dieu seul peut récompenser, puisqu'ils ne se sont < « proposé en tout cela que la pure pratique de la charité ; « ce qui fit déterminer dans le bureau qu'aucun d'eux ne « pourrait mettre dans ces loteries, afin qu'il, ne semblât «pas que l'espérance d'un gain les y eût pu enga- « ger. » Ces loteries dont le P. Menestrier fait l'histoire avaient un but véritablement charitable, et par conséquent hono- rable ; cependant le célèbre jésuite en fait un peu trop l'éloge ; car parmi les gens qui prenaient des billets, il en était certainement quelques-uns qui agissaient par ambi- tion et dont l'état de fortune n'aurait pas dû leur per- 5