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156 BIBLIOGUAI'HIE « Intrépide gardian de noste parla gent, Garden-lou franc e pur e clar coume l'argent, Car tout un pople aqui s'abéuro ; Car, de mourre bourdoun qu'un pople toumbe esclau, Se t'en sa longo. t'en la'clau Que di cadeno lou délieuro. « Des Alpes aux Pyrénées, et la main dans l a main, — « poètes, relevons donc le vieux parler roman ! — C'est « là le signe de famille, — c'est là le sacrement qui unit « les fils aux aïeux — l'homme à la terre ! c'est là le fil — qui tient le nid dans la ramée. « Intrépides gardiens de notre parler gentil, — g a r - A dons le franc, et pur, et clair comme l'argent, — car « tout un peuple là s'abreuve; car, face contre terre, « qu'un peuple tombe esclave, s'il tient sa langue, il tient H la clef — qui le délivre des chaînes. » Et ailleurs, Mistral s'écrie : « Es egau, vivo Dieu! li raço noblo e forto. Noun o'ublidon jamais li trelus de sounsang. An béu dire : « Estas siau ! vôsti glôri soun morto ! •» Nous-aùtri, que sabèn ço que l'istôri porto, Ensèn toucan lou-vèire au bout de cinq cents ans. « Conserven d'où passât li grandi foundamento : Lis aubre que]van fomis soun li que mounton aut ; Mais tenen l'iue dubert autant que la mémento ; Vers lou libre aveni, lus que toujour aumento, Caminen fisançous, sènso poùni ressaut.