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'166                LA RUE ÉCOKCHE-BOKl'F

«  s'y commettaient, tant de la part des acteurs de cette
«  fête que des spectateurs, dont l'affluent? était extra-
«  ordinaire. Pierre de Savoye, dans son traité avec
«  Philippe-le-Bel, s'en était réservé expressément l'ins-
«  pection, pour ôter aux juges séculiers la connaissance
«  des excès commis par les ecclésiastiques qui assistaient
«  à la procession singulière qui se faisait à cette occasion.
«  On préparait un grand bateau bien orné, dans lequel
«  entrait le clergé avec plusieurs acteurs séculiers, dé-
«  guises et revêtus de symboles analogues à l'événement
«  qui avait occasionné cette fête. On descendait ainsi sur
«  la Saône, depuis le quartier IJourgneuf jusqu'à l'église
«  primatiale, au son de divers instruments de musique
«  de diverses espèces qui étaient aussi dans le bateau.
   « En l'année 1402, les conseillers de la ville firent
« tant d'instances auprès du prélat, qui de son côté pé-
« nétré des abus et des indécences qui s'y commettaient,
« consentit enfin à la suppression de celte fête. Il est
« étonnant qu'il ne nous soit resté aucun monument qui
« puisse nous mettre au fait du sujet qui avait donné
« lieu à son établissement : peut-être I'ignorait-on déjà
« lorsqu'elle fut abolie ? (Eglise de Lyon, 1770, p. 351.)
  Après avoir mis en scène quelques-uns des anciens
écrivains qui ont traité, de la l'èîe des Merveilles, je vais
emprunter des citations à un article de H. Leymarie,
inséré dans le Lyon ancien et moderne, 1841 [t. 2. p.
273) et relatant les travanx des susdits auteurs lj r onnais.
« Ce fut sur l'emplacement de l'église de Saint-Nizier
« que saint Potliin, envoyé dans le nft siècle par saint
« Polycarpe pour annoncer l'évangile, vint constrirue
« le premier oratoire qui ait été élevé en deçà des Alpes
« en l'honneur de la Vierge
  « L'église de Saint-Nizier, qui avait vu les premiers