page suivante »
252 LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON Techener fut chargé de dresser son catalogue ; la vente produisit 45,000 fr. Cette vente eut un grand retentissement. Cailhava n'a rien écrit, mais il a attaché son nom au poème De Tristihus Franciœ qu'il a édité avec luxe et qui est un monument précieux pour l'histoire du Lyon- nais, surtout au point de vue des guerres religieuses du xvie siècle. Le manuscrit se compose , on le sait, d'environ 3,000 vers If .tins, divisés en quatre livres et cle 39 des- sins à l'aquarelle, in-folio de 102 pages, sur papier, d'une écriture nette et lisible. Le P. Colonia est le pre- mier écrivair. qui en ait parlé. L'abbé Michel, chanoine d'Ainay, qui en avait hérité d'un J.-J. Brocard, avait bien voulu le communiquer au célèbre jésuite. L'auteur de ce poème est demeuré in- connu ; mais on peut supposer qu'il était de Lyon ou de la province, à 'après les détails qu'il donne sur des événe- ments dont il a dû être le témoin oculaire, comme le sac de Montbrison, la démolition de Saint-Irénée et la mutilation ds la cathédrale de Saint-Jean. Ce dernier acte de stupide vandalisme lui arracha ce cri : Clamarent utinam lapides per templa, per urbes, In quitus hœretici tantas fecere ruinas. En 1852, M. Cailhava édita encore, — de concert avec M. Monfalcon, — une Louise Labbê qui est un chef- d'œuvre de typographie. Son goût pour les livres ne pouvait rester oisif ; il s'était créé une nouvelle bibliothèque. Une seconde fois, il fut obligé de s'en défaire ; mais, malheureusement, on ne peut en consulter le catalogue, parce que Teche-