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                           POÉSIE                           423

Au faite du rocher, au creux de la ravine,
Sous le dôme des nuits où vont, mystérieux;
Tant d'astres que suspend une force'divine,
A travers l'ombre obscure ou l'éclat glorieux;

Du champ de l'étranger au sol de la patrie,
Du vieux toit que jaunit une mousse flétrie,
A la tour des châteaux fiers et pompeux séjours,

Du port tumultueux au moutier solitaire,
De la mer au rivage et du ciel à la terre,
Vous la verrez partout, vous la verrez toujours.

                                                 A. PÉAN.




              VOUS SOUVIENT-IL?
             Vous souvient-il, lorsque vous vîntes,
             Du grand émoi des marronniers
             D'où la bise avec d'aigres plaintes
             Chassait les zépliirs printanniers ?

             Le ciel était en manteau sombre,
             Gonflé de pluie et tout boudeur ;
             Pourtant, malgré toute cette ombre,
             Il faisait soleil dans mon cœur.

             Ouvrant son aile frêle encore
             Une espérance me disait :
             > Tu vois sa rougeur, c'est l'aurore
              (
             Du jour que ton âme rêvait.

             « Tu trembles, songeant que ce rêve
             Tient dans d'aussi petites mains,