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 4f>             FAMILLES CHEVALERESQUES

les plus braves chevaliers de France prirent la croix. Mais
au moment du départ des croisés, l'expédition se divisa en
deux corps d'armée qui prirent chacun une direction diffé-
rente. Le plus grand nombre, entraîné par les Vénitiens, alla
conquérir Constantinople où régnèrent pendant cinquante-
trois ans des empereurs français. Les autres, parmi lesquels
on compte Guy III, comte de Forez et les chevaliers de nos
provinces, prirent directement le chemin de la Palestine
(1200).


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              AYMON DE PRAELLES (1200).

     Aymon de Praelles, chevalier, était possessionné à Charly
 et à Millery dans le Lyonnais. En l'année 1200, au moment
 de partir pour la croisade, il engagea à l'abbaye d'Ainay ses
 vignes et ses terres de Romeyer, territoire situé entre Charly
 et le Rhône, pour une somme de 20 livres qui lui fut prêtée
 par les religieux. Les biens engagés sous la caution de Gui-
 chard et de Guillaume de Montagny, devaient appartenir au
 monastère si Aymon de Praelles mourait dans son voyage et
 si l'enfant, dont sa femme était enceinte, mourait aussi avant
l'âge de dix ans. Aymon de Praelles se réservait même le
droit d'être reçu dans la maison que l'abbaye d'Ainay possé-
dait à Vernaison si, à son retour, il voulait se faire moine.
    Mais aucune des éventualités prévues n'arriva. Aymon de
Praelles revint de sa pieuse expédition et, en 1224, nous le
voyons aliéner au profit de l'abbaye d'Ainay, divers fonds
de terre qu'il possédait à Charly et à Millery au prix de
20 livres fortes, et cette vente fut confirmée par son épouse
Roberte et son fils Aymar.
    La famille de Praelles était ancienne, car vers l'année
1070, nous voyons Gontier de Praelles et son épouse Cons-
tance faire don à l'abbaye de Savigny de sept fosserées de