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                        NÉCROLOGIE.                     465

gone pour s'assurer de l'intensité de la lumière aux diffé-
rents angles de la chambre photographique». —Sur
divers phénomènes de réfractions à travers des demi-
lentilles, etc.
   De la sorte, Claudet fait servir la photographie à la
science ; celle-là devient entre ses mains l'instrument de
celle-ci. Ses procédés photographiques viennent à l'appui
de hautes spéculations philosophiques. Tandis que ses
mains sont toutes à la production d'admirables spécimens
artistiques, son cerveau pèse les questions abstraites re-
latives aux propriétés des agents mis en oeuvre, aux
constituants chimiques de la lumière, à la théorie de
l'optique.
   Les expériences faites par Claudet dans l'intérêt de
ses recherches sont des plus intéressantes. Après avoir
décrit minutieusement sa méthode d'analyse dans le but
de préciser la valeur photographique des différents rayons
du spectre, il ajoute : On pourrait construire une chambre
éclairée seulement par le jour filtrant à travers les verres
jaune pâle dont elle serait circonscrite. Dans cette
chambre, la vue serait éblouie à un haut degré par la lu-
mière, mais nulle opération photographique ne pourrait
s'y effectuer. Ou bien on aurait une chambre entourée de
verre bleu foncé et il y ferait très-sombre, mais l'opéra-
tion photographique s'y produirait presque aussi rapide-
ment qu'en plein air. .« D'après ce qui précède, nous
 pouvons nous représenter certains états atmosphériques
 très-riches de rayons lumineux et très-pauvres de rayons
 photogéniques ; d'autres où ce sera le contraire ».
  Claudet termine son exposé des innombrables mystères
de la lumière en nous présentant son photographomètre.
Au moyen de cet instrument l'opérateur peut toujours se
rendre compte de la qualité de la lumière par rapport au