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                  DU DROIT ITALIQUE A LYON.                         33

rante années de procès contre les habitants de Meximieux,
de Montluel, de Miribel, de Beynost, de Rillieu, de
Sathonay, etc., commence en 1593 pour finir seulement
en 1632, par un arrêt du Conseil du roi qui maintient
expressément les franchises des bourgeois de Lyon (1).
   Dans le Beaujolais, les habitants de Villefranche, de
Cogny et de Fourneaux voient leurs prétentions repous-
sées par un arrêt de la Cour des Aides du II mai
 1628(2).
   Dans le Forez, les habitants de Maleval succombent
devant le Conseil du roi en 1646 ; — ceux du Franc-
 Lyonnais devant le même Conseil, en 1638 (3).
   Mais ce fut avec les habitants de la province du Lyon-
nais, c'est à dire des villages où les bourgeois de Lyon
possédaient le plus grand nombre de leurs terres, que la
lutte fut la plus vive et la plus longue. Avec eux, le débat
dura plus de trois siècles et il ne fallut rien moins que
l'abolition des. privilèges de l'ancien régime, pour le ter-
miner.
   A peine était établie la taille perpétuelle par Char-
les VII, que les habitants de Saint-Cyr, de Saint-Didier-
au-Mont-d'Or, de Collonges, de TIle-Barbe, de Curis, de
Saint-G-enis-Laval, d'Irigny etc., comprirent les bourgeois
de Lyon dans les rôles de leurs paroisses et soutinrent
qu'ils devaient contribuer avec eux au paiement des tail-
les. Mais un arrêt du Grand Conseil, confirmé par des
lettres patentes de Louis XI, du 23 avril 1472, repoussa
leurs prétentions, et décida que les bourgeois de Lyon
ne pouvaient être soumis aux tailles imposées sur le plat

 (1) Recueil des chartes, lettres patentes, édits, etc., p. 32, 37, 44,
47 et 52.
  (2) Recueil des chartes, lettres-patentes, édits etc, p. 28.
  (3) Ibidem, p. 18 et 21.
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