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                      LES KEAILVAHÃ.S" A JLYOH,                   113

 Rome, planches gravées et publiées à Rome eu 1645, est
 plus estimée. Au reste voici l'opinion de Renouvier sur
 notre graveur : « Perrier qui avait appris les procédés à
 « l'eau-forte chez Lanfranc, en apporta la pratique chez
 a Vouet. Là-, cependant, il appesantit ses travaux, les co-
 « lora, les pointilla de façon à s'harmoniser avec la ma-
 « nière qu'il devait rendre. On n'imagine pas un système
 « de hachures mieux faites pour rendre des formes lâches
 « quoique expressives, et une lumière forte mais factice ».
    François Perrier eut un neveu, Guillaume Perrier (1),
 mort à Lyon en ^655, qui doit être considéré comme son
 élève. Cet artiste s'étant rendu coupable d'un meurtre, se
réfugia dans le couvent des Minimes de Lyon où il con-
tinua à peindre. Clapasson cite de lui plusieurs tableaux
dans l'église des Carmes : saint Alban, sainte Thérèse,
saint Roch, saint Sébastien (2) ; et dans l'église des Cor-
deliers une Ascension dont il loue l'harmonie (3) et le doux
coloris. Guillaume Perrier avait peint en outre pour l'église
des Minimes plusieurs tableaux (&).
   Jean Cretel doit être placé avec les Perrier dans l'école
de Vouet. Nous n'avons trouvé sur ce peintre aucuns dé-
tails biographiques ; Pernetti et Clapasson (5) lui accordent
une grande intelligence dans le coloris et dans le clair
obscur, mais un dessin incorrect et maniéré. Il y avait
dans l'église de l'Hôtel-Dieu une vierge peinte dans une
   (1) Gault de Saint-Germain, p. 32. — D'Argenville, IV, 21.
   (2) Clapasson, 146, 65, 142.
   (3) Clapasson, 66. Cet auteur ne confirme pas le renseignement
laissé par Bombourg (qui écrivait en 1675) au sujet d'une chapelle
dans le monastère de Saint-Pierre qui aurait été peinte par Perrier
neveu.
   (4) Monfalcon, Histoire, monumentale, V. 158.
   (5) Pernetti, les Lyonnais dignes de mémoire, I, 132. — Clapasson,
p. 53, 121. — Monfalcon, Histoire monumentale, V. 173, 187.