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418 LES BEAUX-ART» A O O S . tique. L'un, Antoine Bousonet-Stella (I), né à Lyon en 1634, mort à Paris en 1882, a lait partie de l'Académie royale de peinture ; les autres, Claudine, Françoise et Antoinette, ont des noms illustres dans la gravure, et leur "burin mis au service de leur oncle a permis à celui-ci de donner libre carrière à son imagination inventive. Claudine Bousonnet-Stella (2), née à Lyon en 1634. morte à Paris en 1697, s'était adonnée à la gravure en g*rand. Elle a réussi mieux que tout autre graveur à re- produire les tableaux du Poussin. Moïse frappant le rocher, estampe datée de 1687 et qui passe pour son chef-d'œuvre, le Crucifiement de Notre—Seigneur entre, les deux larrons, Moïse exposé sur les eaux, la Sainte Famille et le Miracle de saint Pierre et saint Jean, montrent par quelle exécu- tion magistrale et par quelle science des ressources du burin, l'éminente artiste s'efforçait de serrer de près son modèle. On cite encore dans l'œuvre de Claudine les pas- torales, les jeux d'enfants, etc., gravés d'après les tableaux et les dessins de son oncle Jacques (3). Enfin elle a gravé d'après ses propres dessins plusieurs estampes estimées. grande part dans la composition et l'exécution de ce tableau ; or il ne nous semble pas qu'on puisse reconnaître le même faire dans la petite toile de Stella, le père, qui est au musée, et dans le tableau qui nous occupe présentement. Ne serait-il pas temps de fixer la date réelle inscrite sur ce bijou de notre musée lyonnais ? (1) « Il nVy à guère de peintres qui ayent plus travaillé que lui, dit « Félibien, pour devenir excellent et acquérir les belles connaissances « qui pouvaient le rendre savant dans son art. » Vie des peintres, IV, 396. (2) Hubert Rost, VI, 222. Le musée industriel possède quatorze planches de la passion de Jésus-Christ, gravées d'après le Poussin par Claudine. (3) La bibliothèque du palais Saint-Pierre a quelques-unes de ces estampes.