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ÉTUDE SUR LE PATOIS LYONNAIS. 223 et los choux din le niche dous saints , n'uront-aï po lo eueur de cita a giiou tribunar de guillotina, quou- ques uns de voutros pores, coupôblos, à gliou dire, d'ïn novio crimo, qu'is appelôviont, que saï-jo, me ? Vinci- vismo, par avi ehomo la dimingi. « Eh ! coma voli-YO que je fassions? gliou repondiront celos citoyens vartueux, noutros bous sant tôt coma no, quand v'est la dimingi, et i refusont de travailli çu jor (1). Fôrci est bien par nos de faire coma-z-ellos. » Et i ne suront que gliou dire. ehe de son zénith. La nuit, il connaît l'heure à la hauteur des astres au- dessus de l'horizon. Comme le sauvage, il sait s'orienter sans boussole ; il sait, aussi bien qu'un astronome, le cours et le dccours de la lune et de com- bien elle retarde chaque jour ; il sait prédire les vents et les tempêtes, et connaît les séries de beaux et de mauvais jours à telle ou telle époque de l'année. L'habitude de vivre avec la nature l'a familiarisé avec elle; il aime et bénit Dieu dans ses œuvres. Essayez d'ébranler ses naïves croyances, en débitant devant lui quelque-uns de ces lieux communs à l'aide desquels des matérialistes à courte vue veulent prouver aur autres et essayer de se persuader à eux-mêmes qu'il n'y a point de Dieu, il hochera la tète en si- gne de doute, et vous plantera là , sans autre façon, vous disant que rien ne vient de rien, et que si l'herbe des champs pousse dans la prairie, c'est qu'elle y a été semée par la main de l'homme, ou par le souffle des vents, chargés d'accomplir en cela l'œuvre de Dieu. (1) Nulle part, plus qu'à la campagne, ne subsiste, vivace encore, la tradition antique et si fructueuse de la sanctification du dimanche. Les veillées sont pleines de récits émouvants de bœufs, de chevaux se refusant à travailler ce jour-là , et, comme l'ânesse de Ba'aam, prophétisant à leurs maîtres, transgresseurs de la loi divine, les punitions les plus effroyables : de nouvelles filles de Minée, brûlées vives, elles, leur étoupe, leur que- nouille et la maison avec, pour avoir filé le dimanche ; de terres devenues à jamais stériles ; d'attelages engloutis avee leurs charretiers, en punition de semblables méfaits. Les parpaillots, comme on les appelle, y sont mon- trés du doigt et notés d'infamie. Nulle honnête fille, tant pauvre fût-elle, ne consentirait volontiers à s'allier avec eux et à partager leurs richesses ac- quises per fus et nefas : « Bien mal acquis ne profite pas, dit-on. » Nul ne voudrait se fier à leur parole et leur prêter sans bons titres par-devant notaire. Le simple bon sens fait comprendre à ces gens naïfs, que celui qui