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     LA F A M I L L E           GIROD         DE      L'AIN



   J e a n - L o u i s , le baron, — homme politique, né à
Thoiry,le 14 juillet 1753, mort à Paris le 20 août 1839. Il
avait fait un cours de droit et s'était fait recevoir avocat; il
exerçait ces fonctions avec distinction , lorsqu'il fut
nommé châtelain du bailliage de Gex en 1780. Le roi
Louis XVI le choisit pour maire de cette ville qu'il ad-
ministra jusqu'en 1791, époque à laquelle il fut appelé,
par ses concitoyens, aux fonctions de président du tribunal
du district de Nantua. •— C'était le temps où la nation
saluait, avec enthousiasme, une ère nouvelle. Girod sui-
vit l'élan presque général. Il fut envoyé comme député
à la Convention nationale, puis appelé au Conseil des
Anciens. Désabusé par les excès commis au nom de
la liberté, il essaya de lutter contre le mal. La modéra-
tion de ses principes le rendit suspect : il fut arrêté par
deux fois, et en dernier lieu conduit en prison à Pierre-
Châtel avec son beau-père, M. Fabry, ancien subdélégué
du bailliage de Gex, et plusieurs autres membres de sa fa-
mille. Il allait être transféré à Lyon où l'attendait l'écha-
faud, quand le 9 thermidor vint sauver sa tête. Robespierre
était tombé du pouvoir. Girod recouvra la liberté, il reprit
l'exercice de ses fonctions municipales et fut élu, en
l'an IV (1795), député au Conseil des Anciens par le dépar-
tement de l'Ain. Il devint, l'année suivante, l'un des se-

   (1) Nous donnons ici quelques notes rapides sur une famille qui a
joué et qui joue encore un si grand rôle dans le département de l'Ain,
que famille et département se sont fondus pour ne former ensemble
 qu'un seul nom patronymique. Ajoutons que ce nom a toujours été
noblement porté.                                       A, V.