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368 LA GRANDE-CLAIRE, Spon, et qui aurait donné son nom.à La Claire ? Si la question n'est pas absolument résolue, cependant elle en- tre dans une bonne voie, grâce aux documents recueillis par M. Rolle, conservateur des archives municipales et extraits du registre des délibérations du bureau de la santé : « 27 juillet 1581, s'est présenté au présent bureau « messire Emond Àuger, principal recteur du collège des « jésuites de cette dite ville, qui nous a dit et rapporté « qu'il est venu audit bureau de la part du seigneur Cla- « rissimo Cionacci., notre concitoyen, pour nous dire que, « attendu qu'il a pieu à Dieu d'affliger la maison dudit « sieur Cionacci de contagion, en façon que sa femme et « quelzques siens serviteurs seroient décédez, icelluy « Cionacci, meu d'une bonne et saincte dévotion, dési- « roit de faire aulmosne de 733 escuz, et un 1/3 d'autre « escu d'or soleil, pour estre employés aux fraiz qui se « font journellement pour le faict de la dicte santé et « pour soulaiger les paouvres affligez. Sur quoy, après * avoir remercié le dit Cionacci et le dit sieur Auger de « la peine qu'il lui a pieu de prendre pour ung si bon et « saint office que offre le dit Cionacci aux dicts paouvres, « avons député le sieur Pons Murard, recepveur des dé- « niers de la dicte santé, pour recevoir de qui il plaira « ordonner par le dit Cionacci la dicte somme, et en bailler < acquit et décharge « « 12 septembre 1581.—Actendu que despuis quarante- « cinq jours il n'est advenu aucun danger de contagion « au lieu de La Clare, la dicte maison sera ouverte, veu < qu'elle a esté bien et deuement nettoyée et parfumée, • « et cy pourra librement aller et revenir le sieur Cionacci « et ses domestiques, à la charge de retenir en la dicte « maison, durant tout le temps des vendanges, les deux