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                            POÉSIE.                           343

            Nourrissant l'arbre hyperboré
           Comme l'olivier de la Grèce ;
            Le somptueux froment doré
            Et la grappe de toute espèce... ? —
           —De l'Hymète l'onctueux miel,
           Do Malte la figue excellente,
           Montrent à l'envi, sous ton ciel,
           Du Seigneur la main bienfaisante —
           — Quand vient le charmant Renouveau,
           Aux blanches fleurs de l'aubépine,
           Succède l'arbre de la Chine,
           Portant la soie en son rameau. —
           — Le chanvre, ami dés lieux humides,
           Le tubercule farineux,
           Des verts gazons les fleurs timides,
           L'arbre au sommet vertigineux
    « Dont la tête est du ciel l'orgueilleuse voisine,
    Et dont le pied descend jusque vers Proserpine... ! ! » (1)
    — Sous tes beaux cieux aimés, —vois, tout est réuni
    Pour raconter de Dieu le pouvoir infini.
    Dauphiné ! mon pays ! de splendides richesses
    Le Père t'a couvert, en ses saintes tendresses....

       Dans tes vallons ombreux, au tapis de gazon,
    De ses maux le malade attend sa guérison.
    Sous l'arôme des fleurs qui disent : Espérance !
    Nos thermes sont ouverts à qui sent la souffrance.
    La bergère, en chantant, s'éloigne du hameau
    Et va dans les grands bois disperser son troupeau ;
    Là-haut, sur nos alpins, bondissent les gazelles ;
    L'aigle effleure, en son vol, des neiges éternelles
    Le manteau séculaire, épaissi par les temps,
    Et que le feu des soirs teint de tons éclatants,

  (l) 0 mon bon La Fontaine! cher bonhomme! pardsnne-moi de te
copier si mal ! !