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ISTUDE SUR LES TABEES CLAUD1ENNES. 203 vous ne regrettez pas davantage de les voir parmi les Séna- teurs que Persicus, homme de race noble et mon ami, ne regrette de lir-e les noms de ses ancêtres parmi les images desAllobroges. Si vous accordez cela, qu'attendez-vous de plus, sinon quejevous démontre, et vous fasse comme tou- cher au doigt que le pays au-delà des limites delaprovince narbonnaise peut bien vous envoyer des sénateurs, quand vous n'avez pas à vous repentir d'avoir admis ceux de Lugdunum dans votre ordre ? C'est avec hésitation , Pères Conscrits, que je sors des limites connues et fami- lières des provinces ; mais il est temps de débattre ou- vertement la cause de la Gaule chevelue. Si l'on m'objecte cette guerre qu'elle a soutenue pendant dix ans contre le divin Jules, j'opposerai cent années d'une fidélité inviola- ble et le dévouement éprouvé,dans les conjonctures lesplus critiques. Lorsque Drusus, mon père, soumit l'Allemagne, ils assurèrent la sécurité en maintenant le pays derrière lui dans une paix profonde, bien que, lorsqu'il fut appelé à cette guerre, il se vît dans la nécessité de demander aux Gaulois un subside nouveau et inaccoutumé. Nous ne savons que trop combien c'est difficile, quoiqu'il ne s'agisse aujourd'hui que de faire un recensement public des facul- tés de chacun. Voici maintenant le discours entier de l'Empereur, tel que l'a abrégé Tacite, et la traduction qu'en a donnée M. D. Nisard : « Majores mei (quorum antiquissimusClausus, origine sabina, simul in civitatem romanam et in familias patri- ciorum adscitus est) hortantur uti paribus consiliis rem- publicam capessam, transferendo hue quod usquam gre- gium fuerit. Neque enim ignoro Julios Alba, Coruncanios