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LA GRANDE-CLAIRE. 385 très-obtus, servant de support à un petit piédestal, qui probablement a dû soutenir une statuette. La clé de Toute du cintre est ornée d'un éousson semé de six trèfles, et accompagné d'un casque à grand panache. Benoît Gayot, échevin en 1685, aj^ant été propriétaire de la Grande-Claire, et portant dans ses armes un champ semé de trèfles, M. Morel de Voleine pense que cet écusson pourrait être celui des Gayot, légèrement modifié. Au- dessus du casque surmontant les armoiries, on lit, sur une bande très-étroite, le mot Clavo, dont je ne saurais expliquer la signification. Il serait possible qu'une faute eût été commise par le graveur et que l'on dût lire, Claro ; ce qui serait une dédicace à Clarus, propriétaire problématique de la Claire; mais la question n'est pas élucidée, et je ne prends pas la responsabilité de sa ré- solution. Je ne sais si je me trompe ? mais il me semble aperce- voir une faute de quantité, dans le distique précité. Il y a cinquante-trois ans que j'ai quitté le collège, et l'art de scander un vers latin peut bien s'être effacé de ma mémoire. Au reste, je vais reproduire les deux vers, et mes lecteurs jugeront cette question de prosodie : Hac ornans clara claram clarissimus unda Cuncta fecit Clarus quo sua clara forent. , L'auteur du distique a voulu commencer le vers pen- tamètre par un dactyle ; mais je crois qu'il s'est trompé, car la première syllabe du mot fecit est longue. En effet, tous les écoliers savent par cœur ce vers de Virgile : 0 Melibœe, deas nobis hœe otia fecit, (Egl. I, 6.) lequel vers est terminé , comme tous les hexamètres, par un