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886 LA GRANDE-CLAIRE. spondée (1). Jodocus Sincerus, auteur latin du Voyage dans la Vieille France, traduit en français, par M. Thaïes Bernard, parle de la Claire, « à laquelle un jardin élé- « gant est contigu. On voit, dit-il, une fontaine avec un « distique latin, que j'avoue ne pas comprendre. » En effet, ce distique est reproduit avec des fautes telles qu'il en devient incompréhensible. Ce monument, dont l'entrée" est aujourd'hui complètement murée, contenait une grotte factice, dont les parois simulaient de petites stalactites en ciment. Au fond, avait été placée une su- perbe vasque, que M. Recamier a fait transporter dans sa maison d'Ecully. A l'autre extrémité de la muraille, on remarque une petite porte, dont l'ouverture rectan- gulaire est surmontée d'une attique et d'un fronton. On entrait par là dans un oratoire excessivement restreint, qui, du côté du chemin, était orné d'un petit autel en pierre calcaire grisâtre. Après y avoir fait une visite, en compagnie des propriétaires de la grande Claire, MM. Recamier et Delaporte, cet autel a été retrouvé dans la cour d'une maison neuve voisine. Les pitons servant à attacher la nappe existaient encore, et la forme ne nous a laissé aucun doute sur l'emploi de cette ta- blette, qui n'avait que deux supports sur le devant et par derrière était encastrée dans un mur. C'est entre les deux entrées susdites, ouvertes dans la vieille et décré- pite muraille, qu'il en existe une troisième dont j'ai déjà parlé, et sur laquelle on lit la date de 1687. Au rez-de-chaussée intérieur de la maison, on rencon- (1) Je ne présume pas que l'on puisse faire de fe une syllabe dou- teuse, car voici trois vers de Virgile où elle est toujours longue : Et nobis idem Âktmeion duo pocula fecit. (Ecl. ni. 44.) Nacita tum stellis numéros et nomina fecit. (Georg. i. !37.) Fecit avem circe, Sparsitque cokriius a/as, [Mu, vil. îsi.)