page suivante »
34 NOTICE SUR TRÊVES. Le savant Ducange, dans son Glossaire, nous dit que ce mot signifie église succursale, ecclesia succursalis. Or, Trêves a été anciennement succursale. Voici du reste la citation de Ducange, qui lui-même renvoie à Dom Lobineau : Treb... Trêve, ecclesia succursalis : hœ voces passim occurrunt apud Lobineau, tome 12, hislo- hntannis. Locis in Glossario indicatis. Il est vrai que cette expression était usitée spécialement dans l'Armo- rique ; il en résulterait qu'elle est celtique. Néanmoins elle est assez curieuse pour être relatée, puisqu'elle a le mérite de convenir fort bien à Trêves. Dans le pouillé du diocèse, liste générale des paroisses, de la fin du XIII e siècle, se trouve la mention suivante : Ecclesia de Trevies, patronus Ecclesiœ Cluniacensis. Ainsi à cette époque l'abbé de Cluny nommait à la cure. Dans un pouillé de droit de Cens, dû à l'archiprêtre dans l'archiprêtre de Jarez, de 1450 environ, nous voyons qu'il y avait, dans l'archiprêtre de Mornant, 37 parois- ses et 37 curés, y compris celui de Longes et Trêves. Le pouillé du XVe siècle nous apprend que le revenu du bénéfice de l'église de Trêves était de 9 livres et qu'il payait 20 livres pour impôt de droit de visite. Mais il est à remarquer que ceci concerne à la fois Longes et Trê- ves : que Trêves à cette époque était déjà descendu sous la dépendance de Longes ; que le patron temporel de ces deux paroisses était le Chapitre de Lyon, et que sorties de l'obédience de Mornant, elles étaient réunies à celle de Condrieu. Du 16e au 17e siècles jusqu'à présent, les deux églises ont toujours eu pour patron temporel l'Eglise de Lyon. Mais voici la véritable étymologie du mot Trêves : L'archiviste lyonnais, Cochard, dans sa Notice, page 46, insérée dans l'Almanach de Lyon en 1825 , le fait dériver