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                              PETITES ERREURS.                               269
en pierre et taillées à jour régnent dans toute la largeur de la façade... On y
voit une horloge, chef-d'œuvre de mécanique, qui offre un système complet
d'astronomie en mouvement, mais dont le mécanisme est dérangé (comme la
jumenl de Roland qui n'avait qu'un défaut, celui d'être morte). L'église de
Saint-Nizicr est remarquable par son étendue! L'église de Saint-Paul est
éclairée par un dôme octogone (sans autres fenêtres?). L'église de Saint-
Polycarpe est fort petite, mais décorée de colonnes d'ordre corinthien ( cela
fait compensation). Le chœur de l'église des Chartreux est admirable par sa
grandeur! Tous les ornements intérieurs de l'église du Collège sont riches
et d'assez bon goût ! L'église de l'Hôtel-Dieu est isolée! sur une place. L'église
de Saint-François, construite en 1688 (elle a été rebâtie trois fois depuis),
est petite et n'offre rien de remarquable ni de régulier! ( on la croirait bâtie
par un géomètre). L'Hôtel des monnaies se trouve rue de la Cité (nous ne
savons où). La porte de la prison de Roanne passe à juste titre pour un chef-
d'œuvre (il y aura bientôt trente ans qu'elle n'existe plus). Lyon possède
la plus grosse cloche de France (nous ne le pensons pas); il y a dix-sept ponts
(lisez vingt-un); quarante-cinq avoués (dites le double); une Société de juris-
prudence (depuis quelle époque?); enfin parmi les hommes illustres que
Lyon a produits, on cite Chinaud (Chinard), Audeau (Àudran), Paradis
(Paradin), Scrvon (Servan); mais on ne parle ni de Clerjon, ni d'Ampère,
ni de Ballanche, ni d'Ozanam. Ajoutons qu'à l'article Bourg, M. Briand de
Verzé vante le curieux cadran elliptique de l'église de Brou, « construit au
XVIe siècle aux frais du célèbre Lalande, » Lalandc que nous avions cru né
en 1732 et mort en 1807!
    Enfin {'Histoire des villes de France, par Guillcbert, publiée avec un certain
luxe par MM. Fume, Perrotin et Fournier, cite parmi les hommes illustres
de Lyon : le voyageur Sonnet (Sonncrat), l'écrivain Jean Groslier, les gra-
veurs Salomon et Bernard ( Salomon Bernard), le peintre Blanchct de
Boissieu ( J . - J . de Boissieu et Blanchet), l'historien Ménestrier de Colonia
( les PP. de Colonia et Ménestrier), Fortin (Fortis), et parmi les contempo-
rains, sans indication de spécialité, M. Subichon dont nous n'avions jamais
entendu parler, sans doute un ami de l'auteur.
    L'espace nous manque pour continuer la nomenclature des erreurs échap-
pées aux savants qui s'occupent de nous. C'est triste à dire, mais il arrive
souvent qu'après avoir beaucoup étudié on n'est pas sûr d'avoir bien
appris.                                                        A. V.

   M. Jacques Orsel , auteur d'un recueil de fables et de quelques autres
travaux littéraires, est mort à Lyon le dimanche 29 août, à l'âge de 67 ans.
M. Orsel, d'une ancienne famille lyonnaise , frère du peintre Victor Orsel,
dont les arts avaient regretté depuis si peu de temps la perte , et jouissant
lui-même de la juste considération qui s'attache au mérite, vivait modeste
et peu répandu. Le 31 , une nombreuse suite de parents et d'amis l'a
accompagné au cimetière d'Oullins, où il a été inhumé à côle de sa famille,
non loin de l'endroit où reposent Thomas et Jacquart.