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PETITES ERREURS DE LA, REVUE DES SOCIÉTÉS SAVANTES
                    A PROPOS DE LA VILLE DE LYON.


  La Bévue des Sociétés Savantes vient de publier deux articles intitulés :
Les arts, les sciences et les lettres dans la ville de Lyon.
    L'Académie de Lyon, sans avoir à se prononcer sur la valeur de ce tra-
vail ni sur les considérations que présente l'auteur, a regretté d'y trouver     #
un grand nombre d'erreurs matérielles qu'il était facile d'éviter, et qui
ne peuvent que décréditer une publication paraissant sous les auspices du
ministre de l'instruction publique.
    Beaucoup de personnages sont placés , saint Irénée y compris , dans un
autre siècle que celui où ils ont vécu. Citons Spon, que l'auteur nomme
parmi les célébrités du XVIe siècle, Artaud qu'il fait vivre au XVIIIe siècle,
et Lemot dont il fait un contemporain des frères Coustou. Il est vrai qu'il a
pris soin de les remettre ailleurs à leur place chronologique, Spon parmi les
auteurs du temps de Louis XIV, et Artaud et Lemot sous la Restauration.
   L'auteur parle du Quincarnon, par l'abbé Jacques. Or, Quincarnon n'est
pas un titre de livre, mais bien un nom d'auteur. Le sieur de Quincarnon
a publié, en 1673, un volume intitulé : Les Antiquités et la fondation de la
Métropole des Gaules ou de l'Eglise de Lyon et de ses chapelles. L'abbé
Jacques a écrit, en 1837, un livre sur l'église de St-Jean et son Chapitre.
Il n'en résulte pas que l'abbé Jacques soit l'auteur du Quincarnon.
   L'Académie de Lyon n'a pas eu, au XVIIIe siècle, d'associé célèbre du
nom de Denis. L'auteur a peut-être voulu désigner Ducis. On pourrait
mettre cette erreur sur le compte de l'imprimeur, si Mathon de la Cour
n'était devenu Mathon de la Tour, et si M. Seringe, dont les ouvrages de
botanique sont connus, n'était devenu M. Seringer.
   C'est surtout pour le XIX e siècle que les erreurs abondent. M. Lacuria,
un de nos peintres, a dû être étonné de se voir cité parmi les auteurs d'ou-
vrages philosophiques, tandis que M. Francisque Bouillier, auteur de
savants ouvrages de philosophie, est classé parmi les érudits. On n'est pas
moins surpris de rencontrer encore parmi les érudits : M. Mulsant, un
de nos entomologistes les plus actifs, M. Fléchct, qui est un architecte,
et feu le docteur Polinière, qui était une de nos célébrités médicales.
M. Monfalcon a écrit des livres d'histoire, de bibliographie et de médecine,
et non de géologie.
   Les auteurs morts et les auteurs vivants sont cités pêle-mêle ; MM, Artaud,
Ozanam , Polinière, Breghot du Lut, sont confondus avec MM. Bouillier,
Monfalcon, Pétrcquin cl autres parfaitement vivants.
  Dans la récapitulation des gloires de Lyon, il y aurait bien des oublis Ã