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48 NOTICF. SUR M. DE IJÃZAY-MAUM5SIA. « Déclare autoriser la sépulture de M. le comte de Lezay- « Marnésia dans l'église de Saint-Nicolas, etc » Entre la chapelle de la Vierge et celle de saint Lubin se voit aujourd'hui le monument funéraire élevé par la piété de Madame la comtesse de Lezay et de ses enfants. Ce monu- ment, où se trouvent ingénieusement rappelés, par des sym- boles et des légendes, les goûts et le caractère du comte de Lezay fait honneur à M. de la Morandière, architecte blésois, qui en a donné les dessins et dirigé l'exécution. Ceux-là , surtout, regrettèrent M. de Lezay qui, l'ayant connu dans l'intimité, furent a même d'apprécier les excel- lentes qualités de son cÅ“ur. Tel il se montra dans la vie publique, tel il était dans les relations de famille. Nos lec- teurs savent déjà quelle tendre affection il porta à son frère , le marquis Adrien. Chez lui le père de famille valait le frère ; il avait fait de son bonheur domestique le soin et l'étude de toute sa vie ; il aimait à se réfugier dans le charme et la paix de son intérieur, et il lui fut donné d'être heureux à la fois comme époux et comme père. Il laisse deux fils, dignes de porter son nom : l'aîné, Etienne- Adrien, marquis de Lezay-Marnésia, marié, en 1833, avec Mademoiselle Viallet d'Eslianes ; le cadet, Albert, comte de Lezay-Marnésia, qui épousa, le 24 septembre 1845, Mademoiselle Louise du Tarde. Homme du grand monde, le comte de Lezay portait le cachet d'élégance que donnait à l'ancienne noblesse la fré- quentation de Versailles et de la haute société du XVIIIe siè- cle. Il était un des derniers représentants de ces belles manières, de ces formes élégantes et polies, alors familières aux hommes de bonne maison. Les ans n'avaient ni courbé sa haute taille, ni blanchi son abondante chevelure; il avait conservé jusqu'à la fin sa physionomie noble et intel- ligente, et toute la verdeur d'un esprit cultivé. L'âge aristo-