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                          L'ABBAYE

   ET LA VILLE DE NANTUA
          Lu à l'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts,
                                de Lyon,
                   dans la séance du 20 juillet 1858.




                                i les villes riches et superbes,
                               les grands centres de population
                               sont dignes d'intérêt au point de
                               vue de la prospérité et de la splen-
                               deur des nations, on ne doit pas
                               dédaigner non plus ces modestes
                               localités qui, cachées dans quel-
                               que coin du pays, entourées de
                               hautes montagnes, peu habitées,
                               n'en recèlent pas moins de vérita-
bles trésors aux yeux de l'homme de goût et de l'artiste. Là,
souvent se rencontrent d'antiques monuments presque ignorés
de la génération vivante, des vestiges remarquables du passé,
des sites bien supérieurs en beauté a ceux qui frappent tous
les jours les regards des hommes rassemblés. Et cependant,
peu d'auteurs se sentent le courage de prendre la plume
pour devenir les historiens de ces petites localités ; il leur
semble que l'obscurité dans laquelle elles sont plongées,
pourrait rejaillir sur leur oeuvre et empêcher les rayons de
la gloire de pénétrer jusqu'il eux. C'est T une grande erreur,
                                            a