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         LE MOURANT.

.l'aimais le pur gazouillement
De l'eau qui fuit dans la prairie,
Celui du nid qu'avril suspend
A la branche verte ou fleurie.
O brises, m'apporterez-vous
Dans ma tombe des bruils si doux ?


J'aimais la plainte qui soupire
Dans le mystère des grands bois,
L'Angelus qui semble redire
Un accord des célestes voix.
M'apportercz-vous, douces brises,
L'écho de ces voix indécises ?



J'aimais, sur le coteau vermeil,
Les pleurs versés par les aurores ;
J'aimais, au coucher du soleil,
Le murmure des blés sonores.
O brises, m'apporterez-vous
Dans ma tombe des bruils si doux ?
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