page suivante »
218 NOTICE HISTORIQUE dit le Spectateur, il trouve encore des instants à consacrer au culte des Muses, qui le regardent comme un courtisan trop digne d'elles pour dé- daigner jamais ses hommages (ibid.) » Ce conte, reproduit par le Spectateur, commençait ainsi : Mes bons amis, moi qui depuis longtemps (En vérité je le dis à ma honte) Tiens le régime à la fleur de mes ans, A ce sujet il faut que je vous conte A quel régime un célèbre docteur, Vieil Esculape et favori d'Hygie, Pour son salut, mit toute une abbaye De gentes sœurs, dont certaine langueur Avait jauni la peau fraîche et polie. Ce régime consistait à scier du bois, moyen infaillible pour procurer aux nonnes trop replètes un exercice suffisant, destiné à faire diversion aux habitudes sédentaires du cloître. La guérison ne tarda pas à justifier les prévisions du médecin. On dit aussi que, par reconnaissance, Après avoir obtenu la dispense Que le Saint-Père accorda de bon cœur, Dans ce couvent, jadis avec ferveur, Chaque nonnain, faisant la révérenca, Au lieu d'Amen disait: Sciez, ma sœur. (Ibid. p. 442-8). Ce badinage, dans le goût de l'époque, devait clore la liste des communications de Monperlier: quelques mois plus tard , le poëte marotique mourait jeune encore. C'était la seconde perte notable, par décès, que faisait le Cercle parmi ses titulaires agrégés. Pitt, que nous avons vu se