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                        DU PRINCE LEBRUN.                        d7T>

procédés habituels. Opérer autrement ressemblerait un peu à
l'artifice fantastique que d'ignorants historiens prêtent à Annibal,
quand ils nous le représentent se frayant un chemin à travers
les Alpes, en attaquant les roches avec du vinaigre.
   En résumé, le procédé de M. Dupont étant nouveau, ingénieux
et avantageusement applicable, mérite parfaitement à son auteur
la médaille du prince Lebrun.

    Je viens, Messieurs, de vous entretenir d'une invention toute
 récente, ayant à peine eu le temps de se faire jour en dehors
 de notre cercle privé. J'ai maintenant à présenter des titres qui,
 n'ayant plus une telle fraîcheur d'actualité, brillent au loin depuis
 longtemps déjà. Cependant, ils sont trop éclatants pour qu'à la
 voix de l'un de ses vénérés doyens, l'Académie ne les décore pas'
 de ses lauriers.
    Notre honorable confrère, le docteur de Laprade, a revendiqué
pour M. Louis Perrin une médaille de la fondation du prince Lebrun.
C'est une de ces heureuses idées qui appellent d'elles-mêmes
une adhésion empressée, et le rapporteur n'a pas eu besoin d'é-
lever la voix pour la justifier.
   Que servirait de redire ce que vous savez tous, ce que chacun
a pu voir lors de l'exposition universelle, à laquelle l'imprimeur
lyonnais obtint la médaille de l r e classe. S'il faut toutefois rap-
peler ce qui s'est dit à cette époque, je puis, afin d'en donner
une idée, citer quelques mots d'un article consacré à l'imprimerie
dans les journaux les plus répandus de la capitale.
   Après avoir fait ressortir le talent éminent de notre imprimeur-
artiste, le Conslilulionnel ajoutait : « Sous le rapport artistique
« la disposition de ses frontispices est poussée à un tel point do
« perfection, que nous ne connaissons pas d'imprimeur, même
« à Paris, qui puisse être placé à côté de M. Louis Perrin. »
   « Si M. Perrin avait exposé ses magnifiques caractères augus-
« taux, disait à la même époque la Revue Britannique, le prix
« de la typographie n'aurait pas été donné à l'Autriche. »
   Il est vrai que depuis trente ans l'industrie typographique a
considérablement acquis, par suite des machines accélérées et