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                        DU PRINCE LEBRUN.                         173
ces dégradations. .D'ailleurs le travail de la restauration est
subordonné aux situations qui se présentent.
    Dans beaucoup de cas où l'étoffe offre de larges mailles et où
les atteintes ne sont pas trop graves, l'Å“uvre compromise est
susceptible de recevoir une vie nouvelle à l'aide d'un doublage
résultant d'une toile neuve réunie à la précédente et au moyen
d'une colle spéciale. Celle-ci, passant entre les fils de l'ancienne
toile et par les pores des couches, pénètre jusqu'à la peinture et
la fixe une seconde fois.
    Mais si la peinture ne tient plus que faiblement à son support,
s'il n'est plus permis de faire revivre l'adhérence par le collage
d'une doublure , il faut un remède plus radical : la base primi-
tive doit disparaître.
    Une précaution préalable devient dès lors nécessaire afin
d'empêcher la déperdition des moindres écailles ou lamelles, pro-
venant des gerçures du tableau. Elle consiste à appliquer du
côté même de la peinture un cartonnage composé de feuilles de
papier fixées successivement à l'aide d'un solide encollage.
    Puis, dans les procédés les plus habituels, on applique sur le
revers du tableau une éponge imbibée d'eau chaude. Celle-ci
ramollit les couches de colle, ainsi que les fibres du tissu, et,
maniée avec adresse, cette mouillure finit ordinairement par
permettre à l'étoffe de se détacher.
    D'autres fois, cependant, l'eau chaude s'arrête impuissante en
face d'endroits imperméables ; il faut alors s'armer d'une pierre
ponce, détruire le tissu par le frottement et l'enlever, pour ainsi
dire, fil à fil.
    Est-il question maintenant de peintures sur bois ? il faut suc-
cessivement amincira la scie, au rabot, puis par d'autres moyens
tout ce subjectile, et finalement arriver au point qu'il ne reste plus
que les pellicules colorées qui constituent le travail de l'ar-
tiste.
    Que de dangers pour l'Å“uvre qu'il s'agit de restaurer ! Quelle
patience et quelle délicatesse de mouvements réclament ces
opérations, dans l'un comme dans l'autre cas ! Ce n'est donc pas
sans raison que M. Dupont a cherché à simplifier ces procédés,