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127 nlère heure peut sonner quand MADAME STAAR. il plaira au ciel!... Oui, mainte- Courrez donc ! mettez-vous a nant au nom de Dieu je serai genoux en montant l'escalier ! madame ! Le roi peut m'ap- Nicolas ! le roi est dans ta mai- peler madame lant qu'il voudra! son ! Ecoutez ! 11 se promène là -haut LE BOURGMESTRE, M. STAAR. d'ici et de-là .... On reconnaît ce- pendant que c'est un pas royal ! Comment ? Quoi ? Si je pouvais seulement changer SPERLING. de place. Si je pouvais l'appren- dre à mon fils pour qu'il ne man- Le roi ! que pas de respect.... LE BOURGMESTRE. Ma mère, pas de confusion. SCÈNE V. MADAME STAAR. La ! C'est à présent que la LE BOURGMESTRE,M. STAAR, confusion va commencer. Tout SPERL1NG, Mme STAAR. Kraehwinkel sera en confusion ! MADAME STAAR. Il est là ! vous dis-je, il est là ! Semblable au seigneur, qui fai- Vous -venez enfin? Voyez! je sait son entrée sur un âne, il t'a suis là assise, et qui sait si je me choisi, Nicolas, mon fils ! Il est relèverai jamais. entré dans ta maison. O heureux LE BOURGMESTRE. bourgmestre et doyen des an- Que vous est-il arrivé, ma ciens ! mère? LE ROURGMESTRE. MADAME STAAR. Ma mère, je vous prie de vous Je vous le dirai en peu de expliquer; car je ne sais plus si mots.... Je veux vous faire con- je porte sur mes épaules une tête naître ce grand secret.... et en- ou un moulin à vent. suite aller dans ma chambre et MADAME STAAR. chanter à voix haute un psaume Voilà ! voilà le portrait de d'action de grâce. notre bon roi ! maintenant, voyez M. STAAR. vous-même : est-ce lui, ou n'est- Que raconte notre mère ? ce pas lui ? MADAME STAAR. LE BOURGMESTRE. Où est votre hôte? L'étranger, trait pour trait. SPERLING. M. STAAR. 11 va venir. C'est ma foi vrai ! MADAME STAAR. LE BOURGMESTRE. Personne près de lui ? Mais, ma mère, comment sa- LE BOURGMESTRE. vez-vous....? Pas une ame. Sabine voulait MADAME STAAR. rester avec lui, mais je l'ai en- N'ai-je pas vu son grand-père voyée à la cuisine. il y a quarante ans ? et son petit-