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nabum), des Carnutes. Coëon et Nantes des Namnètes. Un
chemin était ouvert du Rhône à la Loire. Quatre grandes
voies romaines partaient de Lugdunum et traversaient la
 Gaule. Le trajet de Lyon à Bordeaux se faisait à dos de mu-
let en trente jours. La voie Domitienne faisait communiquer
notre ville avec Marseille, la Ligurie et l'Italie.
   Les Gaulois entretenaient des relations commerciales très-
actives avec la Grande-Bretagne , riche en mines d'or, d'ar-
gent , d'étain et de pierres gemmes très*recherchées ; on y
péchait des perles communes et une espèce de murex, co-
quillage qui servait à la teinture noire. Cette île, à son tour,
tirait de la Gaule du cuivre, du fer, des armes , des toiles
de lin , du vin, de l'huile, etc.
   Nous avons trouvé dans Slrabon, Dion, César, Pline l'an-
cieu et autres auteurs contemporains, des détails si intéres-
sants sur les divers genres de commerce que faisait chacune
des soixante nations gauloises à Lyon, que nous avons jugé
nécessaire de les consigner ici d'une manière détaillée , d'au-
tant plus qu'aucune histoire de Lyon n'en fait mention.
   L'Aquitaine, la Gaule celtique ou chevelue et la Belgique,
étaient composées de soixante-quatre nations, qui se divisaient
en pagi ou cantons , en villa ou villages, et en domus ou ha-
meaux.

                        AQUITAINE.


   Cette partie de la Gaule comprenait tout le pays situé entre
les Pyrénées , les Cévennes, la Garonne, la. Loire et une par-
tie des côtes de l'Océan ; les Aquitains étaient originaires de
l'Ibérie et se divisaient en seize peuplades principales et au-
tant de petits cliens.
   1° Les Bituriges habitaient le Berry; Avaricum (Bourges
était leur capitale) ; ils faisaient un graud commerce de blé ,
de moutons, de lin très-estimé, de peaux tannées , de vases