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519 nabum), des Carnutes. Coëon et Nantes des Namnètes. Un chemin était ouvert du Rhône à la Loire. Quatre grandes voies romaines partaient de Lugdunum et traversaient la Gaule. Le trajet de Lyon à Bordeaux se faisait à dos de mu- let en trente jours. La voie Domitienne faisait communiquer notre ville avec Marseille, la Ligurie et l'Italie. Les Gaulois entretenaient des relations commerciales très- actives avec la Grande-Bretagne , riche en mines d'or, d'ar- gent , d'étain et de pierres gemmes très*recherchées ; on y péchait des perles communes et une espèce de murex, co- quillage qui servait à la teinture noire. Cette île, à son tour, tirait de la Gaule du cuivre, du fer, des armes , des toiles de lin , du vin, de l'huile, etc. Nous avons trouvé dans Slrabon, Dion, César, Pline l'an- cieu et autres auteurs contemporains, des détails si intéres- sants sur les divers genres de commerce que faisait chacune des soixante nations gauloises à Lyon, que nous avons jugé nécessaire de les consigner ici d'une manière détaillée , d'au- tant plus qu'aucune histoire de Lyon n'en fait mention. L'Aquitaine, la Gaule celtique ou chevelue et la Belgique, étaient composées de soixante-quatre nations, qui se divisaient en pagi ou cantons , en villa ou villages, et en domus ou ha- meaux. AQUITAINE. Cette partie de la Gaule comprenait tout le pays situé entre les Pyrénées , les Cévennes, la Garonne, la. Loire et une par- tie des côtes de l'Océan ; les Aquitains étaient originaires de l'Ibérie et se divisaient en seize peuplades principales et au- tant de petits cliens. 1° Les Bituriges habitaient le Berry; Avaricum (Bourges était leur capitale) ; ils faisaient un graud commerce de blé , de moutons, de lin très-estimé, de peaux tannées , de vases