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                                  PROCLAMATION.

Les corps administratifs du département, du district de la ville, de celui de la
  campagne de Lyon et des sections de la même ville, réunies par leurs com-
  missaires.
                             VIVE LA LIBERTÉ , L'ÉGALITÉ ,

                       LA RÉPUBLIQUE     L'KE ET INDIVISIBLE.

        Citoyens,
   Vous venez de montrer votre courage , vous avez terrassé l'anarchie. Dé-
ployez toute la vertu des républicains , votre amour pour la loi, votre hor-
reur pour les excès dont vous aviez été menacés. Les sections de la ville
doivent être grandes et généreuses, elles ne déshonoreront pas leur triomphe
par des attentats à la sûreté individuelle : chaque citoyen doit être sous la
garantie de toutes les sections. Nous vous invitons, citoyens, à exercer la
surveillance la plus active, pour que la loi règne seule; conservez le calme et la
tranquillité qui doivent succéder à la victoire.
   Oubliez les scènes affreuses dont vous avez été les témoins et les victimes,
pour vous livrer sans réserve aux doux sentiments de fraternité et d'union
qui doivent caractériser les peuples libres, les vrais républicains.
     DUBOIS, président du département; MATHEROS , président du district de
       Lyon; PECOLET, président du district de la campagne de Lyon; FREJUN-
       VILLE , président des sections réunies par commissaires.
                                                    NAPOLI , secrétaire.




 Les administrateurs composant le conseil du département de Rhône-et-Loire,
                         au ministre de l'intérieur.

                                               Lyon, le 3o mai 1793.
        Citoyen ministre ,
    Nous envoyons un courrier extraordinaire à la Convention pour lui porter
l'affligeante nouvelle du triste événement qui est arrivé hier, et que malheu-
reusement nous avions prévu sans pouvoir calculer jusqu'à quel point il pou-
vait empirer.
    Nous vous avions annoncé par nos lettres des 26 et 27 de ce mois que
nous craignions quelques grands mouvements, à en juger par la fermentation
des esprits et par le soin que prenait la Municipalité de les provoquer. Vous
avez vu de quelle manière elle l'avait fait et comment, au mépris de toutes