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 triompher enfin leurs opinions, soit par ruse, soit par force,
 de la république des arts, qu'ils avaient représentée d'abord,
 passèrentà une oligarchie, puis firent leur petit 7 août etdevin-
 rentempire. Puis, sûrs de l'égoïsme et surtout de l'indifférence
 de leurs sujets, taillèrent et tranchèrent, démolirent et bâti-
rent, renversèrent les abus (mot consacré), établirent des
lois, créèrent une censure salutaire , ( adjectif prodigieuse-
ment large) foulèrent aux pieds leurs ennemis vaincus et mar-
chèrent droit à l'immortalité. Le peuple, indifférent à toutes
 ces caresses et démonstrations, consentit à redevenir acadé-
micien, comme il s'était laissé raccoler au romantisme, c'est-
à-dire sans savoir pourquoi ni comment ; de même qu'il re-
deviendrait romantique si on l'y poussait un peu fort.
Les privilégiés, et comme d'habitude je parle de ceux aidées
étroites, prétendirent que la conviction avait tout fait (tou-
jours la conviction). Mais alors se dressèrent des amis du
peuple, de viais amis, impatients de toutes ces fluctuations ;
ils cherchèrent avec désintéressement à rappeler les masses
au sentiment du vrai dont les systèmes détournent toujours,
et en conséquence ils déclarèrent la guerre aux systèmes.
   Entre nous et l'égoïsme, entre nous et les privilégiés, il y
aura donc guerre à mort ; sans prévention, sans partialité
surtout, jusqu'à ce que notre voix soit entendue, que les
idées s'amendent, et que les honneurs et récompenses des-
cendent sur la tête de tout méritant, sans distinction d'opi-
nions ni de moyens.
   Dieu protège notre entreprise , elle est toute civique et na-
tionale !



     TL FAUT SE MEFIER DES PRIVILÉGIÉS ET DES SYSTEMES.



  Pour arriver à l'anéantissement de l'égoïsme, q u i , par sa
force d'inertie , tend à détruire le goût du grand , du beau et