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qu'on ne vous prévienne contre ses procédés, elle n'a pas
cru qu'il convînt que vos protégés fussent les derniers à vous
informer de ce qui les intéresse.
   Agréez donc, Monseigneur, que la Société royale réclame
la continuation de votre faveur et de votre protection dans
la vue de maintenir sa liberté et la tranquillité si nécessaires
à ses exercices. Elle ose espérer que vous accorderez aussi
votre approbation à la conduite prudente et modérée qu'elle
a tenue dans cette circonstance. Elle touche sous vos auspices
à un nouveau degré d'illustration. Feu M. Chrislin, son se-
 crétaire, lui a fait plusieurs dons par son testament, et a
fondé le prix annuel d'une médaille d'or en faveur des savants
 qui voudront concourir au travail proposé et jugé par la So-
 ciété royale. La place que cette compagnie vient de me con-
fier, ne me permet pas, Monseigneur, de vous laisser igno-
rer ces différents événements, et je n'ai point de fonction
plus flatteuse à remplir que celle qui me fournit l'occasion
 d'unir aux vœux et aux hommages de mes confrères le témoi-
 gnage du profond respect avec lequel je suis, e t c . ,

IX. Lettre de M. Dalembert à M. Bourgelat, du 7 avril 1755.

       Monsieur,

   Si la conduite qu'on a tenue à mon égard dans l'affaire du
P. Tolomas ne m'avoit accoutumé à n'être plus surpris de
rien, j'avoue que je le serois extrêmement de ce que vous
me faites l'honneur de me mander par votre dernière lettre.
Il faut avoir une grande envie de calomnier, même en pure
perte et sans la moindre vraisemblance, pour oser répandre,
comme l'on fait, qu'ayant reconnu les fausses démarches dans
lesquelles vous m'aviez engagé, je me suis brouillé avec vous
sans retour. Je vous prie, Monsieur, d'assurer tous ceux à
qui on veut persuader cette ridicule nouvelle (car je ne parle
point de ceux qui la répandent sans la croire), que je vous