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40 mander des souvenirs; avec ces travaux épars, que distingue une allure spéciale, on parvient à remonter vers les aïeux, à se trouver au milieu de leurs débats et de leurs passions de chaque moment, à savoir enfin quelque chose de ce qui fut sur cette terre où nous nous remuons aujourd'hui, en atten- dant que le vent de la mort nous efface, comme il a effacé tant d'autres générations. Il m'a semblé qu'il ne serait pas inutile de raconter ce que j'ai appris touchant ces divers historiens du Lyonnais, et de juger leurs œuvres en commençant par Symphorien Cham- pier pour finir par M. l'abbé Pavy; de là ces Etudes. Peut-être est-ce. un titre bien ambitieux pour de simples notices, qui n'ont pas même le mérite d'être écrites ex professo, et qui ne sont que des fragments informes, détachés d'une Histoire lit- téraire du Lyonnais, que j'espère publier un jour. Ces notices , pour rester fzdèîes à leur litre ^ devraient faire connaître mes auteurs comme historiens seulement ; s'il n'en est point ainsi, l'on en trouvera la raison dans ce que je viens de dire, et, après tout, ce sont des auteurs lyonnais dont je raconte la vie, dont j'examine les ouvrages, quand bien mê- me ils sont étrangers à notre histoire.