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                               u
    M. Playfair, si vous ne tenez pas trop à immortaliser la
 ville qui vous a vu naître, si vous ne vous croyez pas obligé
 de laisser â Edimbourg le mérite d'avoir produit de grands
 architectes, faites-vous naturaliser français, et je vous pro-
 mets la première place vacante à l'Académie
   Eh bien! fiez-vous donc maintenant au bon goût des aca-
démiciens, croyez donc à l'infaillibilité de ce tribunal sans
 appel !
   Ne voilà-t-il pas en effet des sages bien dignes de se pro-
mener avec Platon et consorts sous les riants platanes des
jardins A'Académus... Oh! les conséquents philosophes qui
prônent le progrès du siècle, et qui, pour prouver leurs dires,
inventent, en 1836, des monuments antédiluviens.
   Gloire aussi au peuple, admirateur idoine de l'obélisque-
Playfair! mais, avant tout, gloire à M. Playfair, inventeur de
l'obélisque, et aux académies qu'il représente si dignement!...



                             DE LA

   CRITIQUE RELATIVEMENT   AUX BEAUX-ARTS , ET   SPECIALEMENT

             DE L'ÉGLISE DE SAINT-PIERRE A ROME.




    Une phrase que j'ai entendu répéter souvent aux voya-
geurs , même aux artistes ou architectes qui ont visité l'inté-
rieur de Saint-Pierre de Rome, c'est que la première impres-
sion produite par l'aspect de sa nef, n'est point une impres
sion d'effroi et de stupeur, comme devrait, ce me semble.,
l'inspirer l'immensité de celte église ; au contraire, alors
que la réflexion vient guider les sensations premières, alors
surtout qu'on a fait la comparaison des dimensions de ces
énormes voûtes avec un objet quelconque d'une étendue con-
nue, comme, par exemple, avec une personne de taille ordi-
naire, alors, dis-je, mais seulement alors, on apprécie le
gigantesque de cette reine des églises modernes. Cette figure