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de titres, faux titres et de pièces préliminaires, parmi les-
quelles nous en signalerons trois : la première est une épître
en vers latins de Nicolas Chorier; la seconde, un sonnet de
Jacob Spon qui se termine ainsi :
         Affranchir les savants des ordres du trépas,
         Marquer des conquérants les vertus et les pas,
         Des siècles reculés conserver la mémoire,
         Aux récits fabuleux donner un nouveau jour,
         N'est-ce pas , cher amy, se placer tour à tour
         Dans le plus bel endroit du temple de la gloire?
le troisième est un madrigal qui est signé le chevalier de C.,
et qui pourrait bien être de Jacques Cailly, plus connu sous
le nom d'Aceilly, car ce poète, quoiqu'il paraisse avoir ter-
miné sa carrière en 1673, peut fort bien avoir eu connais-
sance du travail de Moréri. Au reste voici ce madrigal :
               Dans une si grande jeunesse
               Mettre un ouvrage sous la presse ,
          Dont le vaste projet étonne les savants
               Chacun d'eux, l'admirant, s'écrie :
          Que pour le composer il a fallu trente ans.
          De grâce expliquez-nous ces travaux importants ?
          Le commençâtes-vous en commençant la vie ?
   Moréri quitta Lyon peu de temps après la publication de
son dictionnaire pour aller auprès de Jean de Gaillard, évo-
que d'Apt, qui l'avait nommé son aumônier. Il se rendit en-
suite avec ce prélat à Paris où l'excès du travail auquel il se
livra ne tarda pas à épuiser ses forces. Atteint d'une maladie
de langeur, il mourut le 10 juillet 1680, pendant que lase-

ceux qui contribuèrent le plus à la perfection de l'ouvrage de Moréri, Laurent
JosseLecIer qui mourut directeur du séminaire de Saint-Irénée, à Lyon, le 6
ou le 7 mai 1736. On dut à ce savant critique 3 volumes de Remarques
sur différents articles des trois premiers volumes du Moréri de 1718. Ces
Remarques furent publiées à Orléans, en 1719, 1720, et 1721. La
bibliothèque de la ville de Lyon en possède un exemplaire annoté par
l'auteur.