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changer sa première résolution, et il maintint le plan dans
le premier état.
     Cependant, les propriétaires élanltoujoursrestés dans l'inac-
t i o n , et plusieurs décrois et arrêlés du gouvernement ayant
cherché vainement à les en faire sortir, parut alors la loi du
9 mai 1806, qui les forçait enfin de donner conclusion
à l'affaire.
     Les dispositions principales de celle l o i , portaient :
     1° Que les propriétaires des terrains qu'occupaient les
maisons démolies., seraient tenus de les v e n d r e , à dire d'ex-
p e r l s , à la ville de L y o n , s i , dans le délai de Irois m o i s , ils
n'avaient pas commencé à rebâtir conformément au plan ar-
rêté par le ministre de l'inlérieur.
     2° Que pareille obligation serait imposée aux propriétaires
qui, ayant commencé les constructions, ne les auraient pas
terminées dans le délai de trois ans.
     > Que la ville de Lyon, devenue ainsi propriétaire des
terrains à r e b â t i r , serait tenue des mêmes obligations impo-
 sées aux propriétaires antérieurs.
     Des circonstances, que nous ne connaissons point, ayant em-
 pêché les anciens propriétaires de rebâtir , la ville de Lyon ,
 aux ternies de la loi dont il vient d'être parlé , fut substituée
à leur lieu et p l a c e , et bientôt elle vendit les terrains à di-
 vers entrepreneurs qui ne tardèrent pas à mettre la main à
 l'Å“uvre.
   A celte é p o q u e , les trois mairies de la ville n'existaient
plus; elles avaient été remplacées par une mairie unique,
et le maire élaitM. Fay de Salhonay, fils d'Antoine Fay, an-
cien prévôt des marchands de Lyon, prédécesseur de Louis
Tholozan de Monfort.
   Le nouveau maire, homme actif, plein de zèle pour les in-
térêts et la gloire de la ville, avait, à son installation , créé
trois places d'architectes à la mairie; il avait donné la première
à M. Hotelard aine, la seconde à M. Gay , et la troisième à M.
Flacheron.