page suivante »
O /O nihile l'effet qu'ils pourraient exercer sur la respiration'. Il s'en dégage d'autant plus que la calcinalion est plus avancée. Je citerai à l'appui de ce qui précède le fait suivant, observé dans la plaine du Forez. Toutes les villes qu'elles r e n f e r m e , sont ravagées en automne par des fièvres inter- mittentes dues aux émanations des étangs. Une seule est préservée, c'est Sury-le-Comtal. Elle doit celte inappréciable exception aux.qualre-vingls fours à chaux qui l'environnent du coté de la plaine, el l'abrilent contre l'approche du mal épi- d é m i q u e , comme un cordon de forteresses arrête l'invasion d'un ennemi. C'est là que se calcine presque toute la chaux qui se débile dans le département de la Loire. Elle est ex- traite par des hommes de haule et forle stature, travaillée par les femmes et conduite à sa destination par les jeunes- gens. Toute cette population respire la santé, l'aisance el la force, tandisque tout à l'enlour elle est rabougrie et chétive. C'est auprès du four à chaux que vous trouvez l'établisse- ment de la Cristallerie Lyonnaise. Le cristal fut connu des anciens , comme l'atteste un mi- r o i r , conservé depuis un temps immémorial, dans le trésor de l'abbaye de Saint-Denis (1) ; mais la recette se perdit dans la nuit du moyen âge ; il fallut l'inventer de nouveau. Venise eut longtemps le monopole de sa fabrication qui passa en" suite en France où s'élevèrent des usines royales, travail- lant sous la protection immédiate el aux frais du gouverne- m e n t . Celui-ci a cédé cette industrie qui ne lui était qu'oné- reuse à des compagnies particulières, qui par leur accord et leur prix élevés en retirent des bénéfices considérables. La Cristallerie lyonnaise s'est élevée et marche seule à rencon- tre de celle redoutable concurrence; elle a fait appel aux con- (1) La matière de ee^miroir fut analysée en 1787 par de Bondaroy , qui trouva sa composition identique à celle du cristal.