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340 présent mois, seraient envoyés au président de la Convention nationale et au ministre de l'intérieur. Extrait collationné, GONON. Extrait du registre des délibérations du Directoire du département de Rhône-et-Loire. Dans la séance publique du lundi 18 février 1793, l'an n de la Républi- que française , où étaient les citoyens Grandcliamp, président ; Couturier, Belleville , Achard, Bonamour, Ferrand, Borde, Lantallier, Sauzéas, admi- nistrateurs ; Meynis, procureur-général-syndic ; et Gonon, secrétaire-général; Un membre a rendu compte que le club central des Amis de la liberté et de l'égalité venait d'être forcé, des meubles et effets enlevés par un a'.trou- pement de malveillants. Le Directoire considérant que cet attentat est une violation faite à un asile infiniment respectable, qu'il ne peut être que l'effet d'une malveillance qui tend à renouveler le désordre et à augmenter les troubles qui ont fait craindre ces jours passés pour la tranquillité publique ; Ouï le procureur-général-syndic en ses conclusions; 11 a été arrêté qu'il sera sur-le-champ écrit à la Convention nationale et au ministre de l'intérieur. Et le projet de lettre ayant été présenté, il a été adopté dans la forme suivante : « L'administration, depuis quinze jours, est à lutter contre les malveil- « lants de tous les genres qui ne cessent d'agiter cette cité et d'y exciter des « fermentations désastreuses. Tant qu'elle a pu tenir les rênes de l'autorité « et maintenir la tranquillité publique , elle s'est dispensée de vous infor- « mer des mouvements qu'elle ne croyait que passagers ; mais aujourd'hui « ces mouvements prennent un caractère de gravité alarmant qu'il n'est « plus en son pouvoir d'arrêter par la force de la persuasion ni l'appareil « des armes, La division gagne parmi les citoyens, si vous n'apportez par « une réunion de mesures le calme dans une cité malheureuse dont les pro- « près enfans déchirent le sein. « Nous vous demandons instamment, citoyens, des commissaires pour pa- « cifier notre ville. Le besoin est pressant ; hà tez-en l'envoi, si vous voulez « sauver la seconde ville de l'Etat. « Nous vous enverrons dans d'autres moments les procès-verbaux de notre « administration ; le temps, les circonstances, ne sont pas de nature à at- •« tendre la lenteur des expéditions. » Extrait collationné, GONON.