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 présent mois, seraient envoyés au président de la Convention nationale et
 au ministre de l'intérieur.
                                        Extrait collationné, GONON.



    Extrait du registre des délibérations du Directoire du département de
                               Rhône-et-Loire.
    Dans la séance publique du lundi 18 février 1793, l'an n de la Républi-
que française , où étaient les citoyens Grandcliamp, président ; Couturier,
Belleville , Achard, Bonamour, Ferrand, Borde, Lantallier, Sauzéas, admi-
nistrateurs ; Meynis, procureur-général-syndic ; et Gonon, secrétaire-général;
   Un membre a rendu compte que le club central des Amis de la liberté et
de l'égalité venait d'être forcé, des meubles et effets enlevés par un a'.trou-
pement de malveillants.
   Le Directoire considérant que cet attentat est une violation faite à un
asile infiniment respectable, qu'il ne peut être que l'effet d'une malveillance
qui tend à renouveler le désordre et à augmenter les troubles qui ont fait
craindre ces jours passés pour la tranquillité publique ;
   Ouï le procureur-général-syndic en ses conclusions;
   11 a été arrêté qu'il sera sur-le-champ écrit à la Convention nationale et
au ministre de l'intérieur. Et le projet de lettre ayant été présenté, il a été
adopté dans la forme suivante :
   « L'administration, depuis quinze jours, est à lutter contre les malveil-
« lants de tous les genres qui ne cessent d'agiter cette cité et d'y exciter des
« fermentations désastreuses. Tant qu'elle a pu tenir les rênes de l'autorité
« et maintenir la tranquillité publique , elle s'est dispensée de vous infor-
« mer des mouvements qu'elle ne croyait que passagers ; mais aujourd'hui
« ces mouvements prennent un caractère de gravité alarmant qu'il n'est
« plus en son pouvoir d'arrêter par la force de la persuasion ni l'appareil
« des armes, La division gagne parmi les citoyens, si vous n'apportez par
« une réunion de mesures le calme dans une cité malheureuse dont les pro-
« près enfans déchirent le sein.
   « Nous vous demandons instamment, citoyens, des commissaires pour pa-
« cifier notre ville. Le besoin est pressant ; hàtez-en l'envoi, si vous voulez
« sauver la seconde ville de l'Etat.
   « Nous vous enverrons dans d'autres moments les procès-verbaux de notre
 « administration ; le temps, les circonstances, ne sont pas de nature à at-
•« tendre la lenteur des expéditions. »
                                         Extrait collationné, GONON.