page suivante »
332 Fait au Directoire, en séance publique, à Lyon , les jour, mois et au que dessus. Extrait collationné. tiONON. Extrait du registre des délibérations du Directoire du département de Rhône-et-Loire. Dans la séance publique du jeudi 7 février 1793 , où étaient les citoyens Granchamp, président ; Couturier, Belleville, Achard, Bonamour, Ferrand, Borde, Santallier, administrateurs du Directoire ; Dubost, Servan , Pipon , Maillan , administrateurs du conseil; Meynis, procureur-général-syndic, et Gonon, secrétaire-général. La Municipalité de Lyon n'ayant point encore répondu , il a été ouvert plusieurs avis , pendant la discussion desquels , et sur les onze heures, deux officiers municipaux sont entrés et ont remis la lettre dont la teneur suit : La Municipalité de Lyon aux Administrateurs du département. Lyon , le 6 février 179^* « Citoyens, « Notre ville recelait depuis long-temps une quantité prodigieuse d'émi- « grés , de réfraclaires, de malveillants de toutes les classes. Le comité de « surveillance ne pouvant plus suffire à les contenir ; l'audace des ennemis « de la république croissant d'un moment à l'autre; des placards inc.en- « diaires affichés régulièrement toutes les nuits ; les officiers municipaux « assassinés ou menacés ; tout invitait la Municipalité à prendre des mesures « de sûreté générales et vigoureuses pour assurer la tranquillité publique et « déjouer des complots sinistres dont l'existence n'était plus douteuse. « Les bons citoyens, alarmés justement par une infinité de figures étran- « gères et de mauvais augure , par les propos libertici.les , par les placards, « e t c . , invitèrent la Municipalité à convoquer le conseil général de la com- « mune , à se vendre permanente et à ordonner des visites domiciliaires. « On s'empressa de faire droit à ces réclamations , dont l'objet était visible- « ment l'affermissement de la république et le salut de cette cilé. De suite « les portes de la ville furent fermées, et si les réquisitions données pour « cet objet eussent été rigoureusement observées, les mesures que nous « avons prises auraient eu un succès plus heureux. Quoi qu'il en soit, nos « ennemis ayant pris la fuite, quelques autres autres ayant été arrêtés, « nous aurions eu la paix , et les affaires auraient repris leur cours ordi-