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SÉANCE PUBLIQUE.
L'Académie de Lyon a, le 30 août, ouvert son étroite et incommode en-
ceinte à son public trimestriel, public composé en majorité de parents,
d'amis et de quelques hommes littéraires, toujours à l'affût de semblables so-
lennités et trop peu nombreux dans notre ville pour qu'on ne puisse les recon-
naître et les compter. Les dames ont par bonheur une large part dans la
distribution des billets d'invitation que fait l'amour propre académique , et
elles reposent, par l'heureuse diversion de leurs grâces ou de leur toilette,
la paresseuse intelligence de l'auditeur qui parfois se lasse et se perd à pour-
suivre les développements scientifiques de certaine lecture.
Le programme de la dernière séance offrait plus d'un genre d'intérêt,
t a présence de M. Lacretelle était le principal mobile de la curiosité de
l'assemblée.
M, Polinière, dans un discours plein de clarté, a parlé de l'influence
réciproque de l'Académie sur son auditoire et de celui-ci sur l'Académie.
Il est fâcheux pour l'un et pour l'autre que celte publicité se renferme
dans un aussi petit rayon. Un corps savant devrait donner une impulsion,
«ne activité bien autrement grande que celle qu'en reçoit notre cité. Ses
travaux devraient être plus sérieux et amener de plus féconds résultats.
C'est alors qu'une séance académique serait vraiment intéressante pow