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 et lieux de plaisir. » Messieurs de St-Jean et les consuls é-
 chevins, sur la demande que leur firent les habitants de Lyon,
 résolurent de dépêcher à la Cour afin de « renuoyer cest orage
 aillieurs. » Les délégués du chapitre furent Pierre d'Epinac,
alors camérier, et de Chauffailles chanoine de l'église de Lyon;
ceux de la ville , furent Jean Ravot e t R u b y s . Ils obtinrent ce
qu'ils demandaient, « car le Presche fut osté de S. Genys et
transféré en vne maison delà le Rhosne , au mandement de
Becheuelin, appartenant à Pierre Iean , preuost des marchands
qui tenoit le parly des protestants. » Le P. Edmond Augier
qui se Irouvait alors à la Cour , assista de ses conseils, appuya
de ses demandes la démarche des envoyés (1).
   Au mois d'octobre 1570, les échevins de Lyon députèrent
à Paris Jacques de Grimond, Jean Mutin, Jean Ravot et Cl.
de Rubys pour plaider la cause des marchands contre le fer*
inierde la douane ; ils avaient à se plaindre de ses extorsions
et de ses rudesses, et devaient supplier le roi de préférer la
ville, qui offrait des fermes le même prix que le fermier.
« Nous eûmes audience un matin en la chambre du r o y , dit
Cl. de Rubys; i'eus cest honneur de porter la parolle, et ny
eust prince, prélat, ni seigneur en ce conseil, q u i , m'ayant
o u y , ne dict tout haut que nous deuîons emporter gain de
cause, mais enfin la faveur fit emporter le dessus au fermier
qui despuis paracheua de ruiner le commerce et les foyres,
d'où ne nous reste plus que le nom (2). »
    Au mois de niai 1572 , arriva à L y o n , le cardinal Alexan-
d r i n i , légat et neveu de Pie Y. Lorsqu'on le reçut, Benoît
Buafier, grand vicaire de l'archevêque, porta la parole pour
le clergé, e t R u b y s le complimenta de la part des échevins(3).
   En 1573, Lyon fut désolé par une double calamité, la ge-
lée et la famine. « On ne fit point de vendanges, et falut
jouer du bassin, car le vin se vendit jusques à dix escus l'as*

  (1) Rubys , Hisl. de Lyon , pag. 419.
  (2) Hisl. de Lyon, pag. 410.
  (3) Ibid., pag. 420.