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184 née, qui ne vaut par commune année qu'un escu ou quatre francs. L'autre fléau , et beaucoup plus grand, fut la cherté du bled , qui valut six à sept francs la mesure, que nous ap- pelons bichet, et le pis estoit qu'on n'en pouvoit pas recou- urer pour de l'argent. Il y eut grand pitié au menu peuple1, tant en la ville qu'aux champs.» Rubys alla jusquesà Auxonne, avec Benoît de Monconys ; arrivés là ils envoyèrent de tous côtés, « jusque» au Bassîgny et en Lorraine, pour voir si on pourroit recouurer du bled à un prix ou autre, mais nous n'en sceumes iamais recouurer que deux cens asnees, que nous achetasmes pour les pauures de l'Hospilal, e t c . . (1) » Ce fut la même année que Rubys publia les Privilèges et franchises et immunîlez octroyées par les roys très chrétiens aux consuls, eschevîns, manans et habitants de la ville de Lyon, et à leur postérité. Avec une ample déclaration des choses plus no- tables, contenues en iceux; à Lyon, par Antoine Gryphins, in- folio. Cet ouvrage est presque toujours relié à la suite des Mémoires de l'histoire de Lyon , par Guill. Paradin. Le consulat qui avait désigné, en 1576, comme députés aux élats-générux qui devait se réunir à Blois , les sieurs Jean de Masso et Scarron, échevins, leur donna Rubys pour les assister. Tous les trois acceptèrent; quand il fallut leur livrer 600écus, à compte des frais de leur voyage, on fut obligé d'emprunter celte somme. Rubys, en qualité de conseiller en la sénéchaussée, demanda la préséance sur ses deux collè- gues; le consulat répondit qu'il n'avait entendu le nommer que pour assister les députés et les aider de ses conseils ; Ru- bys refusa la mission (2). C'est à lui pourtant que l'on doit le Cahier dressé de la part des consuls échevins, manans et habitons de la ville de Lyon. Ce mémoire, qui contient 64 pages in-4°, fait partie des actes consulaires et se trouve sous la date du 9 novembre, dans les registres de 1576 ; il n'a (1) Hisl. de Lyon , pag. 422—3. (2) Voy. les Actes consulaires du 8 novembre 1516.