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                  DISCOURS DE M. BOUILLIEK.                    535
de l'Europe et des Turcs, ses conquêtes, son rôle dans le
nouveau monde et dans l'ancien, enfin tous les éle'ments
de sa prépondérance.
   A partir de la fin du règne d'Henri II, à la veille des guerres
de religion, on rencontre nécessairement la question et l'his-
toire de la réforme. Laissant de côté tout exposé et à plus
forte raison toute discussion de croyance, le professeur ne
considérera la réforme que par son côté politique. Il mon-
trera comment elle a changé la constitution de l'Allemagne,
altéré sensiblement celle de l'Angleterre, menacé la France
d'un grand bouleversement, et comment les relations des
divers états entre eux ont été, a partir de cette époque, mo-
difiées ou influencées par les différences de religion. Mais il
sera bref sur les effets de la réforme en d'autres pays.
tandis qu'il suivra pas à pas ses destinées en France, et
toutes les guerres de religion jusqu'à l'avènement d'Henri IV;
il peindra, tour a tour, la guerre, avec les Mémoires de
Castelnau; les tentatives de conciliation, avec les discours
de l'Hôpital; les troubles de Paris, avec l'Estoile et Palma
Cayet. Enfin les lettres d'Henri IV el les Economies royales
feront apprécier le grand règne qui ferme en France l'ère
des luttes religieuses et rétablit sur ses bases la monarchie
ébranlée.
   Le professeur de philosophie prendra le sujet de son cours
dans l'histoire de la philosophie ancienne. Il remontera, non
jusqu'à la philosophie antédiluvienne de Brucker, mais seu-
lement jusqu'à la philosophie indienne, par laquelle désor-
mais doit commencer l'histoire de la philosophie, grâce à
tant de travaux et de découvertes qui illustrent la philolo-
gie du XIXe siècle. A l'exposition et à la critique des systèmes
indiens de philosophie, il joindra celle du Bouddhisme qui est
une religion sortie de la philosophie indienne ou qui du moins s'y
rattache par les liens les plus étroits. Mais de l'Inde il passera
bientôt à la Grèce. Socrate, Platon, Aristote, voilà les noms illus-
tres, àl'égal de ceux de César ou d'Alexandre, dontil se propose
d'entretenir ses auditeurs pendant presque toute l'année.
Il entrera dans quelques détails sur la personne, le rôle,
les doctrines, la vie et la mort de Socrate, A l'exposition
de la philosophie de Platon, il mêlera l'analyse de ses
plus beaux dialogues dont il tâchera de faire goûter le
 charme incomparable. Par la dialectique platonicienne, il
 élèvera ses auditeurs avec lui jusqu'au monde des idées. Il
 ne désespère pas de faire bien comprendre quelle est cette