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                 SUR LE GRAND-THÉATRE DE LYON.                            347
ner son opinion (1), malheureusement M. Bellin a agi tout diffé-
remment, et, ce qu'il y a d'extraordinaire, c'est qu'il se plaint
(page 49) de voir réfuter son travail comme si c'étaient ses opi-
nions personnelles. Il dit qu'il n'a fait que répéter les doléances
du Conseil municipal, analyser ses actes, les réflexions de la presse
contemporaine et indiquer la marche des travaux.
   L'auteur de ce langage oublie sans doute que ses nombreuses
citations à l'exactitude desquelles nous rendons justice et qu'il
apporte comme des preuves à l'appui de son opinion, sont entre-
mêlées de réflexions courtes et claires dont le caractère hostile
(2) ne laisse aucun doute dans l'esprit de tous ceux qui ont lu son
livre, du reste généralement désapprouvé. Serait-ce par bienveil-
lance qu'il aurait pris la peine de faire les longues recherches
auxquelles il s'est livré pour exhumer toutes les critiques, si peu
méritées, insérées dans les journaux de l'opposition d'alors, et
surtout du Journal du Commerce dont les citations nombreuses
font le plus grand tort à son livre ? Serait-ce par bienveillance
qu'il omet toutes les considérations à l'avantage de l'administra-
tion et des architectes dans l'affaire du Grand-Théâtre, recueil-
lant avec un minutieux empressement tout ce qui peut leur être
défavorable, et cela malgré des avertissements précis et la vérité
démontrée devant une assemblée nombreuse ?
   M. Bellin dit (page 49) que sans doute on eût mieux aimé qu'il
laissât dans l'oubli toutes ces critiques, toutes ces récriminations,

   (1) En lisant en présence de M. Bellin notre première réfutation, nous
n'avons jamais pensé lui imposer notre opinion et l'engager à accueillir nos
observations sans examen. Au contraire, notre but a été de l'éclairer et de
provoquer de nouvelles recherches de sa part afin que la vérité se fit jour
Nous avons rendu juges de notre conduite, dans cette circonstance, les
gens les plus éclairés, les plus prudents et les plus favorables à M. Bellin.
Leur approbation a été unanime.
   (2) Voir les pages : 26 et 27, 28, 29, 32, 34 et 35, 39, 41, 69, 72. En
traîné par l'ardeur de la critique, l'auteur, malgré son habileté, s'est écarté
de sa prudence ordinaire. Nous ne lui contestons pas, du reste, le droit
de blâmer, mais nous désirerions seulement que lorsque cela lui arrive, il
eu acceptât franchement la responsabilité.