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ET DES NON MARIÉS. 391 Clmblays, marié, dit el voulsit maintenir que les mariés éioient si verds et si de craindre en faicsl d'armes et aullres choses que ceux qu'estoieni à marié el que les dames mariées éioient aussy vertueuses el dignes de renommée que les damoiselles à marié, soy offrant de maintenir à ta lance et à l'espée ce qu'il disoit, si nul vouloil dire du contraire. El d'aultre costé, pour les seigneurs escuyers et damoiselles à marié, se présenta un gentilhomme appelle de Corsant, na- tif pareillement de Savoye, des pays de Bresse, soubstenant les non mariés, seullemenl que leur question vint jusqu'en la présence de mon dit seigneur el gentilshommes de son hostel. Dont mon dit seigneur voyant que seulle question ne se fesoil point pour agne (haine) ne pour vitupère, cellui qui seroil vaincu, ne la partie que soubs tiendroit, et qu'ils ne vouloient combattre sinon pour passer temps et pour plai- sance, aussy pour tousiours exercer les armes, du conseil de ses privés bien cognoissanls que seulles affaires veuillient dire, fut content leur donner tout ce debvoir combattre; c'esl assavoir en seulles armes deux courses de lance à fer esmoulu, armés en amois de guerre sans lices, el à l'espée combattre jusques au nombre de quinze coups, ung chascun d'eux ; sous ceulle condition que le vaincu seroil lenu aller crier mercy là où le vainqueur luy commanderoil-, c'est à enten- dre que se le champion soubstenant la querelle des mariés esloit vaincu, seroil tenu aller crier mercy à Mademoiselle de Savoye et à toutes les autres damoiselles à marié de la mai- son el davantage à une aultre damoiselle à marié hors la dite maison, dedans le pays de mon dit seigneur, là où luî seroil commandé par te dit vainqueur, lui estant au pays. Et au contraire, si le champion dos non mariés esloil vaincu, il seroil tenu aller crier mercy à ma très redoublée dame, en- semble el à toutes les aullres dames mariées de la maison,