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534 DISCOURS DE M. B0UILL1EK. question qu'il discutera en abandonnant la poésie pour la prose. Il étudiera ensuite les principaux historiens, Voltaire en tête, et les principaux publicistes, tels que Montesquieu et Rousseau. A propos de Buffon il traitera de l'influence de l'étude de la nature et des sciences sur les lettres et les arts. Enfin dans Chénier, dans Rousseau et Bernardin de Saint- Pierre, il montrera les germes de la rénovation du style poétique au XIXe siècle et de la poésie elle-même par le sentiment de la nature. Le professeur d'histoire, M. ftareste, quittera le moyen âge pour les temps modernes. Il a choisi pour sujet de son cours le tableau des divers états européens et particulière- ment de la France pendant le XVIe siècle. Autour de la France il groupera les autres états suivant les rapports plus ou moins directs qu'ils ont avec son histoire. Les guerres d'Italie, pendant lesquelles s'est formé le système d'équilibre, la réforme, voilà les deux grands faits qui dominent le XVIe siècle et entre lesquels le cours tout entier sera partagé. Au récit des guerres d'Italie,le professeur joindra tout cequi peut éclairer l'histoire de la civilisation italienne au siècle de Léon X. Sans sortir des bornes naturelles d'un cadre pure- ment historique, il devra parler de Machiavel, de Guichardin et des grands écrivains politiques de cette période ; il jettera un coup d'œil sur les artistes et les littérateurs réunis à la cour de Ferrare et à la cour de Rome qui est le centre de la Péninsule au XVIe siècle. Revenant à la France, il expo- sera sa situation sous les règnes de Louis XII, de François Ie"' et d'Henri II, en insistant particulièrement, suivant son usage, sur les gouvernements, lesfinances,les mœurs, l'esprit public. Il puisera de précieux renseignements dans les Mémoires de Bayard, de Dubellay, de Brantôme, qu'il fera connaître par des analyses. Quelques leçons seront consacrées aux documents récemment publiés, qui ont aujourd'hui un si grand inté- rêt, sur les rapports, au temps de François Ier, de la France et de l'Orient. Il ne négligera pas une autre source non moins précieuse, récemment ouverte, les relations des am- bassadeurs vénitiens sur la cour de France. Arrivé au traité de Câteau-Cambrésis qui termine la lutte avec l'Espagne, il parlera de la monarchie espagnole, il fera suivre les diffé- rentes phases de sa formation sous Ferdinand, Ximénès et Charles-Quint; il montrera, dans un tableau d'ensemble, sa constitution, sa grandeur, ses forces, sa politique visa-vis