page suivante »
530 DISCOURS DE M. ÃABAREAU. carrière rendait si digne de la décoration qu'il vient d'ob- tenir. Je devrais encore vous entretenir de nos cours d'ensei- gnement supérieur , et vous donner surtout l'assurance que nous saurons concilier les nouveaux devoirs d'un profes- sorat industriel avec la mission , peut-être plus élevée, sinon plus utile, que les Facultés ont reçue de propager dans les classes les plus éclairées de la société les hautes théories des sciences. Je craindrais d'abuser de votre bienveillante attention si j'entrais dans ce nouvel ordre d'idées, et vous me saurez gré de réduire aujourd'hui ma tâche envers vous au seul compte-rendu des examens qui ont été soutenus par les aspirants au baccalauréat ès-sciences, et qui intéressent à un si haut degré les familles et les écoles. Sur 214 candidats qui se sont présentés pour subir les épreuves , 120 ont eu k supporter les rigueurs de l'ajour- nement. Dans les 9â admissions, qui ont été prononcées par la Faculté , je ne trouve de dignes de vos félicitations que MM. Auzépi, Gay, Meynier, Potier qui ont mérité la mention Très-bien , et MM. Pouriau , Vicaire , Brossette , Dagrève , Puglièse et Souchon qui ont obtenu la mention Bien. Les 84 candidats admis après eux n'ont pu atteindre qu'à la mention hissez- bien, qui correspond a la dernière limite de notre indulgence. Nous ne pouvons le taire , l'année a été mauvaise , et les rares nominations d'honneur qu'elle a obtenues ne suffisent pas pour racheter la médiocrité générale des examens. Comme toujours , cet échec doit être attribué au trop grand empressement des candidats à se soustraire aux fati- gues des premières études , et il se reproduira toutes les fois qu'ils feront la vaine tentative de déserter les écoles avant la fin de la dernière année classique , spécialement consacrée k leur préparation k de difficiles épreuves. Jeunes étudiants , je viens de signaler la cause de votre insuccès , plutôt pour servir de salutaire avertissement k ceux qui viendront après vous , que pour vous infliger un blâme public. N'avez-vous pas à nous dire qu'un généreux patriotisme et non le seul désir d'une émancipation préma- turée a été , cette année , la seule cause de votre empresse- ment à ambitionner des diplômes ? Un grand nombre parmi vous ne nous demandaient que de leur ouvrir les portes des Ecoles militaires pour partager les périls et la gloire de nos