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DISCOURS DE M. TABAREAU. 529 paternelle, la haute instruction qui est une des nécessités de notre époque , et que les seuls favorisés de la fortune pou- vaient aller chercher au loin , en exposant leur jeunesse à tous les écueils d'une dangereuse indépendance. L'appui nécessaire à nos succès ne sommes-nous pas encore assurés de le trouver dans l'homme d'Etat (1), dont la puissante initiative ouvre a notre cité de si grandes destinées, et dont la haute intelligence saura lire dans l'avenir tout ce qne la ville de Lyon attend de prospérité industrielle , de son Ecole la Martinière qui forme ses plus habiles ouvriers et ses contre-maîtres , de sa grande Ecole de dessin qui fait de cet art le précieux apanage de ses riches produits , de sa nouvelle Ecole de sciences appliquées d'où sortiront un jour les chefs les plus éclairés de son industrie ? Pères de famille qui m'écoutez , et dont j'ai reçu mission d'éclairer la sollicitude,accordez votre confiance aux généreux efforts qui, de toutes parts, viennent en aide à vos enfants ! De grandes villes manufacturières ont déjà sollicité et obtenu de leurs administrateurs municipaux les écoles d'application que l'Université ouvre aujourd'hui si libéralement en votre faveur. Ne vous laissez pas devancer, et croyez que le jour approche où les chefs de nos usines, de tous nos ateliers et de nos grandes maisons de commerce, n'accorderont leur confiance et leur protection qu'aux jeunes travailleurs des écoles pratiques des sciences. Leur supériorité ne sera jamais méconnue, leur droit aux faveurs industrielles sera écrit dans les brevets de capacité que leur décerneront les Facultés , et qui attesteront leur savante préparation a toutes les difficultés des créations ma- nufacturières. Messieurs , les développements, que j'avais à vous donner sur les cours pratiques que nous allons ouvrir, me laissent à peine le temps de satisfaire l'intérêt avec lequel TOUS avez toujours accueilli l'exposé des travaux de mes savants col- lègues ; vous me permettrez cette année de signaler seule- ment à votre estime : un mémoire de M Bineau sur les oxides métalliques, des exercices d'analyse infinitésimale dus à M. Frénet, les savantes explorations géologiques entreprises par MM. Fournet et Jourdan , et un Traité sur la culture du Mûrier, publié par M. Seringe que sa longue et utile (1) M. Vaïsse , Sénateur , chargé de l'administration du département du Rhône, 34