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I.OÃHA1RK. -457 Quoique les histoires postérieures aux Annales Bertinieti- nes ne nous apprennent rien de plus que celles-ci sur la communion de Lothaire, nous interrogerons encore les An- nales de Metz, auxquelles M. H. Martin nous renvoie. Or, nous y lisons : « Le pontife ayant demandé a Lothaire s'il avait très-fidèlement suivi jusqu'alors les avertissements de son pieux père Nicolas, et s'il n'avait jamais violé son ser- ment, le prince répondit qu'il avait tout observé, comme si ces ordres fussent venus de Dieu lui-même. Les grands et les seigneurs de la suite attestèrent la même chose, et per- sonne n'osa élever la voix contre le prince. » Le pape universel poursuivit de la sorte : « Si vous dites vrai, nous rendons « au Dieu Tout-Puissant et avec la plus vive allégresse de « nombreuses actions de grâces. Il vous reste donc, très-cher « fils, a vous approcher de la confession de S. Pierre (1), où « nous immolerons, au Dieu bon, l'hostie propitiatoire pour le « salut de votre âme plus que pour celui de votre corps. Il « fautyparticiper afin de mériter, par cette participation, d'être « incorporé aux membres du Christ dont vous sembliez sé- « paré. » La messe terminée, le souverain pontife invite le prince a la table du Christ, puis, tenant dans sa main le corps et le sang du Seigneur, il lui dit : « Si vous vous re- « connaissez pur du crime d'adultère que vous a défendu « et interdit le seigneur Nicolas..., approchez avec confiance « e t recevez, pour la rémission de vos péchés, le sacre « ment du salut éternel ; mais si votre conscience vous « accuse et vous déclare atteint d'une blessure mortelle.... (1) Les Annales de Metz, d'après la chronique de Réginon qu'elles co- pient, font arriver Lothaire directement de Lorraine à Rome, et disent que la communion eut lieu dans celte ville. L'assertion est inexacte, comme l'établissent soit le témoignage contraire des Annales de S. Bertin plus voisines des événements, soit la déclaration de Gonthairc au pape, datée de l'église même où l'Eucharistie fut administrée au Monl-Oassin. — On appelle confession de S. Pierre le tombent! de cet apôtre.