Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
404                  EXPOSITION UNIVERSELLE
 lois un peintre d'histoire et un peintre d'animaux ; Godefroid de.
Bouillon , à l'assaut de Jérusalem , représente le premier de ces
genres de façon à contenter les amateurs les plus difficiles. Il n'es!
pas moins à louer dans le second ; ses Buffles attaqués par un
 Tigre sont pleins d'énergie et de mouvement. Pour la grâce et la
vérité, je citerai également les deux autres petites toiles: Espoir
et Déception. M. Cermak et M. Thomas, l'un avec sa Propagation
de la foi en Bohême , l'autre avec le Judas errant promettent à
la Belgique deux nouveaux peintres d'histoire presque dignes de
rivaliser avec les nôtres. MM.Alfred et Joseph Stevens continuent
par leurs ouvrages à justifier la réputation qui, à Paris , a com-
mencé pour eux dans les précédentes expositions. Parmi les
peintres de genre j'ai distingué en première ligne M. Henri Leys,
puis M. Florent Wilhems , M. Lies , M. Adolphe DiUens et
M. Portaëls qui continuent dignement la tradition de leurs aïeux
les vieux maîtres flamands. Parmi les paysagistes, M. Fourmois
et M. Piéron m'ont paru surtout dignes d'être signalés.
   L'exposition Hollandaise est loin d'être aussi remarquable que
celle des artistes Belges, je n'y ai trouvé de vraiment dignes d'être
mentionnés, que MM. Meyer, de Haas et Vervèer, qui sont des
peintres de marine , d'animaux et de genre. Un peintre suédois,
M. Kiorboë , que nous avons remarqué à la dernière exposition
de notre Société des amis des arts, prouve que les régions hyper-
boréennes peuvent comme d'autres plus favorisées, sous le rapport
du climat, produire aussi des artistes et leur inspirer des compo-
sitions susceptibles de talent et d'intérêt. Je crois pouvoir placer,
à côté du nom de M. Kiorboë , ceux de deux autres peintres
suédois , M. Hokert et M. Larson, dont les noms , inconnus pour
nous jusqu'alors , se sont révélés au grand jour de l'exposition
universelle.
  La Suisse est ce que nous l'avons vue dans les expositions
précédentes, soit à Paris , soit en province. M. Diday et surtout
M. Calame sont toujours à la tète de son école de paysagistes ,
dont nous connaissons depuis longtemps les qualités et les défauts.
Les montagnes, les grands bois , les torrents et tous les accidents
de la nature alpestre dans la reproduction desquels cette école