Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                           DES BEAUX ARTS.                         405
s'est à peu près exclusivement renfermée , ont bien quelque peu
vieilli, et il serait à désirer qu'à l'avenir elle s'inspirât de motifs
différents et plus nouveaux. Cela n'empèclie pas que l'uni-
que toile de M. Calame , le Lac des quatre cantons , ne soit
un magnifique tableau. Vous connaissez les peintres de genre en
Suisse , leur manière étroite , mesquine et leur finesse excessive
qui arrive facilement à la dureté. M, Alfred Van Muiden paraît
s'être affranchi de ce défaut caractéristique, et commun à presque
tous les peintres Suisses ; son Réfectoire de Capucins à Àlbano
est un intérieur plein de lumière,d'air et d'espace, que feu Grand,
n'aurait pas désavoué.
   Je ne quitterai pas les peintres étrangers sans réparer une
omission relative à un peintre de Dusseldorf, M. Knaiiss, dont
les tableaux remarquablement peints et d'un très-grand intérêt,
attestent que l'art allemand tend , lui aussi , à s'inspirer du.
naturalisme , e'est-à-dire , à admettre dans ses compositions un
élément plus humain et plus pitoresque ; c'est là une voie dans
laquelle cet art une fois décidément entré peut aller loin et ol>
tenir des succès brillants et mérités.
   La Norwège et le Danemarck , dont je n'ai également rien
encore dit, semblent vouloir secouer les frimats qui les couvrent
et se réchauffer , eux aussi, au soleil de l'art ; ces nations mar-
chent en avant, elles grandiront tandis que d'autres s'amoindrir
sent tous les jours de plus en plus. Aussi en regardant l'Italie et
l'Espagne pourrait-on presque dire une fois de plus :
   ("'est du Nord maintenant que nous vient la lumière,
                                            Joannes GAUBIN.

         ( Lit suite au prochain numéro )